Un renouveau qui s’impose

Regard

La relation entre les pays africains et leurs partenaires européens peut-elle changer de direction aussi facilement que le disent les dirigeants des pays membres de l’Union africaine et de l’Union européenne réunis mercredi et jeudi derniers à Abidjan ?

Le parcours historique de cette coopération entretient d’emblée un certain scepticisme, après les discours et même les premières mesures issues du sommet.

Mais une chose est sûre, on n’a pas souvent vu des dirigeants africains parler avec autant de franchise avec leurs homologues européens, réclamer un traitement d’égal à égal, revendiquer une posture aussi forte pour discuter de leurs intérêts communs. Voilà pourquoi Abidjan au final, dégage un certain optimisme, à confirmer rapidement.

Quand le président en exercice de la conférence des chefs d’Etat de l’Union africaine, soutient fermement que l’Afrique désormais unie peut parler d’une seule voix et d’une voix forte, on ne demande qu’à le croire. Certes, des signes apparaissent, qui indiquent un début de changement dans la manière dont les Africains se considèrent aujourd’hui.

Le retour du Maroc au sein de l’Union africaine par exemple, a été unanimement salué comme élément déclencheur de l’unité retrouvée. De même, la consolidation de l’intégration au sein des regroupements sous-régionaux est vue d’un très bon œil, notamment avec les barrières qui tombent en Afrique centrale.

Tout cela est fait pour renforcer l’unité de l’Afrique. Et les Africains ainsi soudés ont visiblement compris qu’unis, ils sont plus forts, que leur voix compte et qu’ils peuvent faire pencher la balance en faveur de leurs intérêts.

Face à leur premier partenaire économique, l’Union européenne, ils ont commencé à revendiquer une reconsidération de leur statut au sein de la relation. Il est question d’en finir avec la posture de pourvoyeur incontournable de matières premières, qui leur vaut en retour une perception curieuse d’éternel assisté.

Et pour y parvenir, les Africains savent bien ce qu’il y a à faire. Mais aujourd’hui, il ne suffit plus de le dire. Il faut bel et bien passer à l’action. C’est un impératif de survie pour les économies africaines. 

A l’heure où les besoins de la jeunesse du continent se font plus pressants, il revient donc aux pays du continent de trouver des solutions africaines aux problèmes africains. La formule abondamment utilis&...

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