Manyu: Retour sur des attaques sanglantes

Les assaillants ont opéré selon le même mode dans les nuits du 28 au 29, puis du 29 au 30 novembre.

Sous le soleil ardent d’Eyumojock, un des arrondissements du département de la Manyu, dans le Sud-Ouest, un groupe de personnes s’est formé devant la mairie en cette matinée du 30 novembre 2017.

Raison du rassemblement, une dépouille vient d’être ramenée là par des éléments des forces de défense, impliquées dans un affrontement survenu quelques heures plus tôt au lieu-dit Otu Border, poste de police frontalier situé dans l’arrondissement. Ci-gît donc Lewis Titih, 25 ans.

Cet originaire de Mankon, dans le Nord-Ouest, qui détenait, entre autres choses, une carte de réfugié HCR du Nigeria, est présenté comme un des assaillants du poste de Otu Border.

Opération qui a coûté la vie à deux policiers et fait deux blessés – un autre policier et un militaire – selon des sources officielles.

Un jour (ou alors, une nuit) avant cette agression, c’est au lieu-dit Agborkem-German, arrondissement d’Eyumojock également, qu’une attaque a été enregistrée.

Ici, quatre militaires déployés dans un poste avancé ont perdu la vie. Ils appartenaient au 21e Bataillon d’Infanterie motorisé (Bim) en poste à Mamfe, le chef-lieu de la Manyu.

« Ils attaquent en surnombre et généralement, ils récupèrent les corps des leurs qui sont abattus », a confié à CT un soldat de ce bataillon ayant déjà fait face au feu ennemi.

Pour le cas du défunt Titih, ses complices ont craint d’essuyer des pertes plus importantes en essayant de venir récupérer sa dépouille après l’échange de coups de feu, apprendra votre journal de source militaire…

Au lendemain de l’attaque d’Agborkem-German, les forces de défense ...

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