Incendie des écoles: violence gratuite

 Les bâtiments brûlés ont été, pour la plupart, construits par les populations.

Cette photo a été prise au lycée bilingue de Kimboh (dans l’arrondissement de Kumbo, chef-lieu du département du Bui). L’inscription PTA (Parents Teachers Association) sur le bâtiment en dit long.

C’est l’association des parents d’élèves de cet établissement qui a financé la construction de ce bloc de classes en 2013. « Quand les vandales sont arrivés le 4 septembre dernier, ils ont chassé les élèves et l’enseignant à coups de pierres et ont mis le feu au bâtiment », raconte Benedict Buhyuy, le censeur.

La furie de la horde de terroristes a continué sur d’autres bâtiments. A l’entrée de ce qui servait jusque-là de bureau du proviseur, construit par le budget d’investissement public en 2011, ce sont des livrets scolaires et médicaux des élèves, jaunis et froissés par les intempéries, qui jonchent encore le sol au passage de CT le 29 novembre 2017.

Non loin de là, la toiture du laboratoire de science est largement ouverte et la salle informatique a perdu toutes ses 60 machines, un don de l’organisation non gouvernementale Schumas.

Coût des dégâts, 17 millions de F, selon l’évaluation faite par le ...