Piqûres d’abeilles: ce n’est pas sorcier !

 Le cas d’un homme décédé à Douala après avoir été attaqué par un essaim la semaine dernière a donné lieu à plusieurs thèses ésotériques.

«Le diable se dévoile sous nos yeux », « le voleur », « ceux qui prennent femme d’autrui », « il a fait quoi à qui », « c'est la nouvelle mode de ngrimba des Camerounais », « venez alors voir la vraie sorcellerie des Africains », etc.

Et ce n’est qu’un petit aperçu du déferlement de réactions suite aux images sur les réseaux sociaux d’un homme attaqué par un essaim d’abeilles le 29 novembre 2017, à la Cité des palmiers à Douala.

Une attaque qui a conduit à sa mort le lendemain. Et pour l’écrasante majorité, se basant sur plusieurs exemples survenus en Afrique de l’Ouest ces dernières semaines, cette histoire est « forcément » liée aux « choses de la nuit ».

Prêtant de nombreux méfaits à la victime qui en fait, était enseignant à l’Institut universitaire de technologie (IUT) de l’université de Douala.

Et ce n’est pas le reportage d’une consœur sur une chaine française, donnant la parole à plusieurs acteurs sous l’angle de l’explication rationnelle de l’attaque d’abeilles et du décès, qui va faire changer d’avis les nombreux croyants de la thèse ésotérique.

Pourtant, les  éclairages du Dr Oumarou Moussa, médecin généraliste à l’hôpital général de Douala interrogé par la journaliste, parlant d’un choc anaphylactique, ne sont pas à balayer d’un revers de la main.

Le choc anaphylactique est une réaction allergique extrêmement violente provoquant une forte perturbation de la circulation sanguine qui entraîne un état de choc avec une chute très brutale de la tension artérielle, mettant en danger les organes vitaux, notamment le cœur et le cerveau. Il peut entraîner la mort.

Sauf que les questions qui reviennent dans pl...