« L’emploi et le travail décents doivent être une priorité absolue »
Guy Ryder, Directeur général du Bureau international du travail.
Monsieur le directeur général quel bilan faites-vous de votre visite de travail au Cameroun ?
De cette visite, je retiens surtout que les relations qui existent entre mon organisation et le Cameroun sont très positives. Notre bureau vient de fêter son cinquantième anniversaire d’existence. Notre partenariat n’est pas nouveau et j’ose croire qu’avec ma visite, cette relation va se consolider. Car, il revient à nous tous de traduire en acte les bonnes intentions d’amitié. Il reste encore des choses à faire au Cameroun, même si beaucoup a déjà été fait. Et c’est à nous d’accompagner le Cameroun dans la réalisation de ses ambitions. Pour son développement, l’emploi et le travail décent doivent être une priorité absolue. Ici comme partout dans le monde où vous jouissez d’une stabilité politique, d’un dynamisme économique important. Et le travail décent doit être à la base de cette politique. Je remercie sincèrement les autorités camerounaises et le peuple camerounais pour cet accueil très chaleureux qui m’a été réservé. J’ai beaucoup appris des réalités camerounaises.
Vous avez fait le tour des représentants des organisations des travailleurs et des employeurs. Quelle lecture faites-vous du dialogue et de la protection des employés au Cameroun ?
J’ai retenu que les partenaires sociaux ont la volonté d’approfondir le processus du dialogue social. C’est le même message retenu des deux organisations. J’ai reçu les représentants des douze centrales syndicales et je n’ai pas omis de leur dire que parfois les fragmentations des mouvements syndicaux peuvent être source de faiblesse. A cet effet, ils souhaiteraient avoir une structure plus solide. Ils voudraient avoir des dialogues qui aboutissent aux résultats concrets. Ce qui n’est pas toujours le cas chez les employeurs. Ils ont eux aussi manifesté une volonté de dialogue. Ils ont confié qu’ils ont souvent du mal à identifier l’interlocuteur. C’est un sujet qui mériterait un suivi par les autorités avec l’aide de notre organisation. Car, c’est la seule organisation dans le système des Nations-Unies qui est tripartite et au sein duquel les gouvernements partagent les prises de décision avec les représentants des travailleurs et des employeurs. C’est une méthode de travail parfois compliquée et cela nécessite une certaine inversion de ton devant les politiques. Mais quand ça marche, ça donne de très bons résultats et cela en vaut la peine.
Vous avez tenu une conférence av...
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