Sud-Ouest/Nord-Ouest: comment les donneurs d’ordres « instruisent »

 Généralement depuis l’étranger, nombre d’activistes agissent à travers les réseaux sociaux pour l’essentiel.

 

* Vidéos sur YouTube
A partir de quelques noms ou autres mots-clés, des liens de vidéos vous sont proposés sur la célèbre plateforme accessible par Internet. CT a pu le vérifier, et accéder ainsi à des contenus de formes diverses. Lesquels vont de réunions filmées à de petites vidéos faites en plans serrés. Si la forme varie, le fond est semblable : apologie de la sécession, menaces, opposition à la reprise des classes, etc. Avec des arguments dont chacun appréciera l’originalité.
Ainsi de cette dame, qui demande (en pidgin) aux parents de ne pas renvoyer leurs enfants à l’école, au motif que « d’ailleurs, il y a des enfants diplômés qui n’ont pas de travail » ! Ou alors de cet autre activiste qui, de l’extérieur du pays, dit qu’il prend « l’entière responsabilité de déclarer la guérilla urbaine » dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ! Dans son élan, il demande même aux anciens d’utiliser « la magie noire » contre les forces de défense et de sécurité. Bref, de nombreuses « instructions » sont diffusées par ce canal.

* Whatsapp, Facebook…
Les réseaux sociaux sont abondamment utilisés par les « donneurs d’ordre », s’agissant des velléités sécessionnistes enregistrées dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Ainsi, quelques jours avant le 1er octobre dernier, une espèce de bulletin d’information a circulé sur Whatsapp, proposant un déroulement des « manifestations » en vue de « l’indépendance ». D’une voix posée, le donneur d’ordre demandait aux populations d’aller arrêter les préfets et autres responsables publics…
En fin d’année dernière, c’étaient des appels à boycotter le 11 février, le 8 mars, le 20 mai, etc. qui étaient lancés. Emanant d’un autre auteur, ancien journaliste du service public, ces instructions s’accompagnaient d’une promesse : « Nous serons avec vous le 1er octobre 2017 à Buea. » Promesse visiblement non tenue. Cela dit, les réseaux sociaux sont une arme à double tranchant : une image a ainsi circulé il y a quelques mois, montrant qu’une demande des dirigeants sécessionnistes à être reçus en audience par une tête couronnée d’Europe a essuyé un refus poli.
* Une chaîne de télé
Le mouvement sécessionniste passe aussi des messages par le canal d’une chaîne de télévision dédiée, la SCBC (Southern Cameroons Broadcasting Corporation), qui est captée en certains points du territoire dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest. Agbor, habitant du village Mfuni, dans la Manyu, se dit téléspectateur fidèle de ce média présent aussi sur le Web. De fait, selon des informations recueillies sur le terrain, les « inconditionnels » de la chaîne, au moyen d’installations spéciales ou grâce à des réserves de connexio...

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