Terrorisme: l’Union africaine sonne l’alerte

Près de 6000 jihadistes de l'Etat islamique pourraient revenir en Afrique, selon un responsable de l'organisation panafricaine.

Le week-end dernier à Oran en Algérie lors d’une rencontre sur la lutte contre le terrorisme, le commissaire de l'Union africaine pour la paix et la sécurité, Smail Chergui, a lancé l’alerte. « Des rapports font état de la présence de 6.000 combattants africains parmi les 30 000 éléments étrangers ayant rejoint ce groupe terroriste (Etat islamique, NDLR) au Moyen-Orient», a déclaré Smail Chergui.

Il a ainsi appelé les pays africains à se préparer « fermement » à la gestion du retour des quelque 6000 Africains ayant combattu au Moyen-Orient aux côtés du groupe Etat islamique. « Le retour de ces jihadistes en Afrique pose de sérieuses menaces sur la sécurité et la stabilité en Afrique », selon le responsable de l’Union africaine.

Au total 30.000 combattants étrangers avaient rejoint l’EI. Le groupe terroriste a profité du conflit syrien, qui a éclaté en 2011, pour s'implanter en Syrie et en Irak. En 2014, l’EI a connu une ascension fulgurante en s'emparant de vastes pans de territoire en Syrie et en Irak, et a même proclamé un « califat » en 2014. Pendant cette période faste, le groupe a enregistré l’arrivée de milliers de combattants étrangers.

Mais depuis plusieurs mois, une coalition internationale a mis en déroute l’EI qui a perdu la totalité des territoires qu'il avait conquis en Irak et la plupart de ceux qu'il détenait en Syrie. Les rescapés africains de l’EI ont donc logiquement tendance à rentrer dans leurs pays d’origine. C’est la...