Normalisation, décisions fortes et conséquences

Regard

Depuis son entrée en fonction il y a environ trois mois, l’équipe du Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football avait jusque-là cultivé la discrétion avec un art consommé. Cette attitude peu commune dans un environnement où on était plutôt habitué aux bruits de casseroles, est diversement appréciée en fonction des grilles d’analyse.

C’est pour cela que la tenue du premier point de presse du président dudit comité jeudi dernier a eu l’effet d’un mini tremblement de terre. Tant dans le timing que le contenu.

A la vérité, cette intervention a pris de court bon nombre de médias qui s’étaient essayé en vain à cet exercice auparavant, suscitant dès lors une curiosité compréhensible, à la mesure des « révélations » attendues. Entre autres informations glanées lors de l’échange, on retiendra surtout quelques décisions fortes qui semblent marquer une rupture totale avec l’ordre ancien.

La première et sans doute la plus retentissante, met un terme à l’ancienne formule de « scrutin de listes » qui avait droit de cité jusque-là dans toutes les élections organisées à la Fédération.

L’autre décision entérine de fait une précédente circulaire portant suspension des championnats régionaux et départementaux pour la saison 2016-2017, avec pour conséquence immédiate l’annulation du tournoi inter-poules qui permet aux représentants des dix régions d’entrer en compétition  pour obtenir les trois tickets d’accès à la division supérieure.

S’agissant de l’intention de mettre fin au contrat du sélectionneur Hugo Broos, la confirmation par Me Dieudonné Happi ouvre la succession, avec une option sérieuse pour des entraineurs camerounais.

Indépendamment de leur pertinence, les récentes mesures qui apparaissent d’ores et déjà comme un coup de pied dans la fourmilière, feront  date. Les conséquences, bonnes ou mauvaises, sont prévisibles, surtout en matière électorale. Par définition, le scrutin de liste dans une élection consiste à attribuer à la liste arrivée en tête tous les sièges en jeu.

Dans le cas d’espèce, il suffisait par exemple que la liste conduite par un candidat à la présidence de la FECAFOOT émerge du lot pour que le bureau exécutif issu des élections soit composé presque exclusivement des membres de ladite liste, parfois sans rapport avec leur assise électorale réelle.

Si le scrutin de liste a l’avantage de dégager une majorité forte et plus ou moins soudée, il pèche en revanche sur le plan de la représentativité, selon certains observateurs, car une telle configuration ne garantit pas toujours des « élections justes &raqu...

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