Coopération Chine-Cameroun: côté chantiers

Autoroutes, bâtiment, électricité, port, sont entre autres secteurs dans lesquels « l’empire du milieu » accompagne le triangle national, avec des fortunes diverses.

A l’initiative de l’ambassade de Chine au Cameroun, les portes de plusieurs chantiers d’infrastructures, cofinancés ou offerts à notre pays par « l’empire du milieu », ont été ouvertes aux journalistes. Objectif, montrer l’état d’avancement des projets qui se recrutent aussi bien dans les domaines purement rentables, économiquement, que dans le secteur du social. Pendant une semaine donc, les ingénieurs chinois, qui travaillent en collaborations avec des camerounais ont fait le point sur des chantiers tels que les autoroutes, les logements sociaux, l’eau potable, etc. CT a fait le tour.
Autoroutes : une réalisation à plusieurs vitesses.

Sur l’autoroute Yaoundé-Douala, la vue du bitume, sur les vingt premiers kilomètres de la phase I du projet en a émerveillé plus d’un. Surtout ceux qui, se rendant sur ce chantier pour la première fois, s’attendaient à ne voir que de la terre partout. « L’épaisseur du goudron est incroyable. Et dire que les responsables du chantier parlent encore d’une dernière couche à poser ! C’est vraiment du lourd », a lancé un journaliste d’un quotidien privé.

Des professionnels des médias émerveillés, mais pas pour autant satisfaits de voir que la première phase de cette autoroute de tous les espoirs n’est réalisée à ce jour qu’à 55%, près de cinq ans après le lancement des travaux. « Nous sommes ralentis par les problèmes de libération des emprises », affirme M. Wen, directeur du chantier. Il indique également qu’avec la saison sèche, les travaux iront rapidement au-delà du PK20+400, en termes de bitumage.

Sur le site, les ouvriers chinois et camerounais vont et viennent, de même que quelques automobilistes riverains. « Cette petite circulation nous aide aussi à tester notre travail », indique un ingénieur. Cette première phase, dont le coût est évalué à plus de 316 milliards F, est financée grâce à un prêt préférentiel de Exim Bank of China, à hauteur  85% et au Cameroun (15%). Mais à cause des nombreux retards, il serait difficile à ce jour pour les techniciens d’avancer une date pour la fin des travaux.

Cependant, les choses semblent aller mieux entre Kribi et Lolabe, première section de l’autoroute Edéa-Kribi. Actuellement, les équipes qui se relaient sur ce chantier sont davantage concentrées sur les voies de raccordement et la station de gestion du péage automatique, l’autoroute en elle-même, longue de 38,5 km, étant quasiment terminée. Juin 2018 est la date prévue pour la livraison de cette voie principalement dédiée à faciliter l’accès au port en eau profonde de Kribi.

Kribi : en attendant la vitesse de croisière

« Les autorités camerounaises ont été surprises par la vitesse avec laquelle ce chantier a été réalisé », affirme, sous anonymat, un responsable de la ville de Kribi. Ceci pour déplorer le fait que plus de trois ans après la livraison de ce gigantesque port, notamment le terminal à containers, l’infrastructure ne tourne pas encore.  Quelques navires ont déjà accosté ici, si l’on s’en tient aux conteneurs parqués dans un coin du quai de 774 mètres. Mais cela n’a pas suffi à faire travailler comme il se doit les deux bateaux remorqueurs et les deux portiques qui se dressent majestueusement sur le site.  « Les deux portiques, à cause de l’inactivité et des intempéries, sont tombés rapidement en panne. L’un a déjà été réparé, l’autre est en attente des pièces de rechange », indique une source. En attendant, les stratégies mises en place par la structure de gestion du port continuent à être déployées pour que les activités au Port de Kribi prennent rapidement une vitesse de croisière, selon Antoine Bissaga, préfet de l’Océan. En attendant, l’entreprise chinoise chargée de la construction de cette infrastructure se dit prête à lancer dans un avenir proche, la phase II du projet, à livrer au bout de 5 ans. Il s’agit d’un nouveau quai de 700 m, notamment.

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