« Le transport clandestin coûte cher à l’Etat»

 Divine Mbamome Nkendong, directeur des transports routiers au ministère des Transports.

Quel regard le ministère des Transports jette-t-il sur le transport routier clandestin ?

C’est la loi de 2001 et le décret de 2004 portant organisation des transports routiers et auxiliaires qui sont les premiers instruments qui organisent ce secteur. Maintenant, il y a tout un arsenal de dispositions qui organisent l’activité des transports, qui, dès que vous êtes en violation de l’un de ces aspects vous tombez directement dans la clandestinité de cette activité. Premièrement, pour parler de transport, des déplacements des personnes et des biens, il faut que ces véhicules soient conduits par un être humain. Et dès lors que vous conduisez un véhicule sans permis de conduire, vous êtes en train de pratiquer une activité illégale. Chaque aspect des différents types de transports est bien organisé par différents arrêtés et différents instruments juridiques qui encadrent le fonctionnement de cette activité. Selon la réglementation en vigueur et la loi sur l’immatriculation des véhicules, aucun véhicule non identifié ne devrait circuler dans le territoire national. Tout véhicule devrait avoir un certificat d’immatriculation et une carte grise. C’est cette carte grise qui donne le numéro d’identification à ce véhicule. Pour les véhicules à but lucratif il y a ce qu’on appelle la carte bleue. C’est le document qui prouve que ce véhicule peut être utilisé pour une activité marchande. Si vous avez un taxi sans carte bleue, vous êtes en train de faire du transport clandestin. Et aussi, un taxi doit avoir une zone précise dans laquelle il exerce. Ceci se vérifie grâce à un certificat de capacité montrant qu’il a la connaissance de la ville dans laquelle il exerce son activité. S’il se retrouve hors de cette zone, il fait du transport clandestin. Dès lors que vous ne respectez pas les textes en vigueur qui encadrent l’ensemble des professions que vous avez choisies, vous êtes dans la clandestinité.

Quelles peuvent être les causes de ce phénomène ?

Plusieurs personnes veulent avoir le salaire sans travailler. C’est normal que beaucoup d’entre eux préfèrent passer par des voies cachées parce qu’ils veulent fuir des différentes fiscalités qu’ils devraient payer. Il faut d’abord souligner que le transport clandestin coûte cher à l’Etat. Un transporteur clandestin ne paye pas les impôts, ne paye pas l’assurance, encore moins les chauffeurs. Il y a même des personnes qui choisissent de mener cette activité dans l’ignorance. Nous avons remarqué que certaines personnes, dès lors qu’elles ont une licence, ne savent pas qu’elles doivent aussi se procurer un agrément. La licence vous donne le droit de mener une activité, mais l’agrément vous en donne l’autorisation.

Quelles sont les mesures mises en place par le ministère des Transports pour réglementer ce secteur ?

Au niveau de la...

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