« La guerre va finir, faute de combattants »

Midjiyawa Bakari, gouverneur de la région de l’Extrême-Nord.

Comment envisagez-vous la resocialisation des anciens combattants de la secte terroriste Boko Haram?

Nous avons choisi un site d’environ 13 ha à Mémé où ils seront encadrés. On va y construire des infrastructures qui vont nous permettre de gérer ces ex-combattants des Boko Haram. Il y aura des compartiments comportant des dortoirs, il y aura des bureaux, des aires de jeux, des écoles, des ateliers et bien d’autres infrastructures. Ce sera un centre de réhabilitation et de réinsertion. Ils ont suivi l’appel du chef de l’Etat qui les invite à venir construire leur pays. Ce sont des jeunes dont l’âge varie entre 13 et 22 ans. Beaucoup ont fait le cycle primaire ; d’autres ont abandonné l’école au premier cycle du secondaire. Tous ceux-là vont apprendre des petits métiers, à savoir l’élevage, la menuiserie, la maçonnerie et l’artisanat. Le retour de ces ex-combattants nous fonde à penser que nous amorçons un tournant très important. Nous avons vu l’engouement avec lequel ils ont pris part à nos réunions. Ils ont promis que d’ici la fin de l’année en cours, ils vont faire revenir tous ceux de leurs frères qui sont encore en brousse et qui hésitent. Ceux qui sont retournés nous ont affirmé qu’ils ont été bien traités par la Force multinationale mixte et qu’ils n’ont fait l’objet d’aucune brimade. Nous pensons que la guerre contre Boko Haram va finir, faute de combattants.

Que dire des populations déplacées et des réfugiés?

Nous avons également constaté qu’à la faveur de cette accalmie retrouvée, les populations déplacées retournent progressivement dans leurs villages. Il y a environ 230 000 déplacés internes dans l’Extrême-Nord. Pour ce qui est des refugiés nigérians, selon l’accord tripartite signé entre le HCR, le Nigeria et le Cameroun, le rapatriement volontaire va commencer &ag...

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