George Weah: souvenirs de Yaoundé

Le nouveau président du Libéria a vécu l’une des étapes les plus importantes de sa carrière lors de son passage au Cameroun entre 1987 et 1988.

Depuis le 28 décembre 2017, on ne voit pratiquement que lui dans les médias. George Weah a en effet frappé un grand coup en remportant l’élection présidentielle dans son pays, le Libéria, à 51 ans. Un destin extraordinaire pour cet enfant qui a grandi dans les rues de Monrovia. Mais c’est surtout son parcours professionnel qui rend la chose savoureuse. Qui ne connaît pas George Weah et ses exploits comme footballeur à Monaco, au PSG et au Milan Ac notamment ? Qui a oublié qu’il reste à ce jour le seul joueur africain à avoir remporté le Ballon d’or France football en 1995 ? Un footballeur à la tête d’un pays, voilà qui est peu commun.

Et les médias occidentaux se complaisent désormais à raconter ce parcours. Sauf qu’ils semblent tous omettre un détail : c’est bien au Cameroun que la carrière de « Mister George » démarre véritablement. Au Tonnerre Kalara Club (TKC), plus exactement. L’histoire durera moins d’un an (saison 1987-1988) mais elle sera intense et surtout déterminante. Trente ans plus tard, les témoignages fusent avec moult détails. Même si on ne s’accorde pas toujours sur les noms, les lieux, certains faits sont récurrents.

Par exemple, c’est lors d’une tournée de préparation de la pré-saison du TKC, alors champion et vainqueur de la coupe du Cameroun, du côté du Liberia, que George Weah tape dans l’oeil des Camerounais. Il vient à peine d’avoir 21 ans, évolue à Invincible Eleven après Mighty Barolle (les deux clubs les plus populaires du pays) et est déjà une petite vedette locale. Les Ivoiriens d’Africa sport convoitent également le joueur mais ce dernier fait son choix : ce sera le Tonnerre, le club de Roger Milla dont il est particulièrement fan.

Même s’il ne parle pas un mot de français, l’adaptation est aisée. « Il a commencé à se débrouiller en français et nous, on se battait en anglais », témoigne Dieudonné Nké, ancien coéquipier. D’autant que les dirigeants du TKC traitent les joueurs comme des membres de leurs familles.

Il sera notamment logé chez le général Pierre Semengue, alors président du club, avant de rejoindre le domicile d’un autre responsable de l’équipe du côté de la Cité verte. Sur le terrain, il s’impose rapidement en compagnie d’autres étrangers comme le Ghanéen Koffi Abbrey.

Sur ce sujet, tout le monde est unanime sur ses qualités : joueur physique également doué techniquement. « Il pouvait faire ce qu’il voulait d...

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