Un défi de taille

Regard

L’Afrique, qui revendique une place permanente au sein du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) pour mieux faire entendre sa voix et défendre ses intérêts, a également l’ambition de prendre en main la gestion de ses propres affaires, notamment les opérations humanitaires et de maintien de la paix sur le continent. Les foyers de tension sont légion et pour y faire face, pour le moment, les Casques bleus de l’ONU sont déployés en nombre au Mali, en Centrafrique, au Soudan ou en RD Congo.

L’AMISOM, la Mission de l’Union africaine (UA) en Somalie, étant l’une des premières expériences de l’UA qui a initié et conduit cette opération d’envergure intégrant, au-delà du maintien de la paix, la problématique de la lutte contre le terrorisme. Mais, le constat reste que dans la majorité des cas, c’est encore l’ONU, dont on connaît par ailleurs la lourdeur de l’administration, qui vole au secours de l’Afrique quand éclate quelque part sur le continent un conflit majeur.

Dans leur volonté de prendre leur destin en mains, les Africains ont le souci de doter le continent d’outils autonomes pour faire face aux opérations de maintien de paix. L’idée sous-jacente étant que ce serait, dans ces conditions, plus facile de déployer les effectifs africains, avec une plus grande maîtrise de l’écosystème géographique et sociologique. D’où la création de la Base logistique continentale (BLC) de la Force africaine en attente (FAA), basée à Douala.

La BLC constitue un élément important du processus d’ensemble pour l’opérationnalisation de la FAA, en ce qu’elle devrait permettre aux personnels en uniforme déployés dans le cadre des opérations de soutien à la paix entreprises par l’UA, de disposer rapidement de la logistique et des équipements dont ils ont besoin pour l’accomplissement des mandats donnés à ces missions. L’inauguration, vendredi dernier à Douala, de la BLC de la FAA marque ainsi une étape décisive dans l’appropriation par l’Afrique de ses opérations de maintien de la paix.

Le transfert par les autorités camerounaises de la BLC à l’UA a fait entrer cette infrastructure dans sa phase opérationnelle. Avec un appui déterminant du président Paul Biya dont le tropisme africain vient une fois de plus de s’illustrer, l’Afrique dispose désormais à Douala des premiers outils aut...

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