Exploitation minière: l’urgence de la restauration des sites

Des trous restés ouverts ont encore fait des morts récemment à l’Est. Ce qui remet au goût du jour la question du respect de la réglementation en la matière.

Le site minier de Ngongoi n’a manifestement pas fini de compter ses morts. Une dizaine d’hommes ensevelis dans des trous d’or restés béants, après le départ de l’entreprise ayant achevé l’exploitation du site. Ce énième drame, survenu le 30 décembre dernier, dans cette localité de la région de l’Est, vient à nouveau tirer la sonnette d’alarme : il faut fermer les trous creusés pendant l’exploitation et restaurer le site dans son ensemble.

En effet, selon le code minier camerounais, les opérateurs miniers sont responsables de la réhabilitation et de la fermeture des sites miniers. C’est dire, selon Justin Chekoua, chef de projet au sein de l’association Forêts et développement rural (Foder), « que les exploitants sont tenus de laisser les sites dans un état acceptable, pour qu’ils ne soient pas dangereux pour les populations ». Et le travail de réhabilitation doit être contrôlé par les autorités. « Hélas, ce travail est rarement fait.

Et la terre retournée sur ces sites n’est plus stable, entrainant souvent des éboulements et donc des ensevelissements. Rien que dans la région de l’Est, une quarantaine de personnes sont décédées en 2017 dans des trous miniers, laissés à l’abandon », regrette cet expert. Par ailleurs, une étude réalisée par le Foder releve déjà que de 2012 à 2014, au moins 250 chantiers miniers n’ont pas été réhabilités par les 65 entreprises bénéficiaires d’autorisation d’exploitation dans la région de l’Est.

Audelà des accidents et déc&egr...

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