Palourde: potentiel à valoriser

La pêche de ce mollusque, dont la saison vient d’être lancée à Mouanko, rapportera plus si la filière est mieux organisée.

«Cette filière fonctionne dans la confusion et l’anarchie totales, or la palourde est la mamelle nourricière de l’arrondissement. » Propos du maire de Mouanko, Pierre Honoré Ebwea, tenus le 21 décembre dernier au lancement de la nouvelle saison de pêche de ce mollusque.

Le produit est prisé, consommé au Cameroun et à l’étranger – notamment au Nigeria –, et ne se trouve qu’à Mouanko (et même pas dans tous les villages). C’est dire si l’arrondissement tient une manne.

Selon la commune, la production annuelle est de 144,7 tonnes. D’après une étude de l’Ong Cameroon Wildlife Conservation Society (CWCS), « au total, la filière palourde à Mouanko peut participer jusqu’à 2,35 milliards F à la croissance de l’économie nationale ».

L’étude précise que la coquille de palourde, outre son usage dans l’alimentation de la volaille – en raison de sa richesse en calcium –, entre dans la fabrication de chaux et de peintures, et sert aussi comme matériau pour la fabrication de pavés...

Problème : à un moment donné, l’activité a été victime de son succès. De nombreux jeunes, en quête d’une activité génératrice de revenus, s’y sont lancés. « Rien qu’ici à Malimba, on compte environ 150 pirogues », confie Honoré Moubandjé, pêcheur de palourdes depuis une vingtaine d’années.

Il ajoute que la tine de palourde – environ 15kg – coûte entre 2 500 et 3 500 F en pleine saison (sur le marché local). Des prix qui peuvent aller jusqu’à 7 000 F en contre-saison. Il s’en suit des risques réels de pêche sauvage, de non-respect des périodes de pêche (la saison va de décembre à juillet), avec, au final, une trop grosse pression sur la ressource.

D’ailleurs, la production a enregistré des baisses continuelles (voir tableau). Et pour préserver la ...

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