« Les projets de première génération seront quasiment tous livrés »

Isaac Tamba, directeur général de l’économie et de la planification des investissements publics au MINEPAT.

Monsieur le directeur général, à l’entame de l’année budgétaire 2018, où en est-on avec l’exécution des projets structurants de 1ère génération ?

Il faut commencer par rappeler que c’est en 2010, dans le cadre de la mise en oeuvre du Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) que le gouvernement a lancé une série de projets structurants, dits de 1ère génération. A ce jour, en ce qui concerne les barrages hydroélectriques, nous avons livré les travaux de construction de Lom Pangar, la pose de la première pierre de l’usine de pied est effective et les travaux se déroulent normalement. Concernant Memve’ele et Mekin, les travaux sont également achevés depuis 2016 et l’on est en train d’achever la construction des infrastructures de transport de cette énergie. S’agissant des projets routiers, là aussi, les travaux avancent, bien que le chronogramme ne soit pas toujours respecté. Mais pour 2018, toutes les difficultés vont être levées et les travaux vont se poursuivre normalement et s’achever pour certains. Du côté de Douala, le deuxième pont sur le Wouri est livré et dans la perspective des travaux dits de deuxième génération, nous pensons déjà à un troisième pont sur le Wouri. En matière de logements sociaux, certains sont livrés et l’on se situe d’ailleurs autour de 80% des objectifs de finition. En bref, nous pensons qu’en 2018, qui est l’année charnière pour ces projets de première génération, ils seront quasiment tous livrés.

La plupart de ces projets font face au problème de libération des emprises, avec le paiement tardif des indemnisations. Qu’est-ce qui garantit une meilleure avancée dans ce sens?

Nous venons de valider un manuel de normalisation et de maturation des projets d’investissement public, qui prend en compte ces questions d’emprises. Pour les projets à venir comme pour ceux en voie de lancement, nous ne signerons plus de conventions et ne lancerons plus d’exécutions tant que ne sont pas prises en compte dans les différents documents financiers pour toutes les questions d’emprises et surtout d’indemnisation. Par le passé, certains projets ont justement souffert de ces questions que nous pensions être des préoccupations de second rang. Nous nous sommes rendus à l’évidence qu’il y avait beaucoup de problèmes dans l’exécution de ces projets. Désormais donc, les questions d’emprises comme toutes celles liées à la maturation des projets seront prises en compte au moment de la préparation des projets, notamment les études. Bref, nous veillerons à ce que les questions de décrets d’indemnisation et de ressources dédiées au paiement soient adressées en amont.

On sait effectivement que certains des grands projets sont achevés mais il se pose un problème de transport et de desserte, qu’il s’agisse de barrages ou d’infrastructures portuaires. N’est-ce pas là la véritable priorité 2018 ?

Dans le calendrier qui est le nôtre, nous devons achever les projets de première génération au plus tard en fin 2018. Ça suppose effectivement que les productions aient un impact sur les populations. C’est dire que nous travaillons parallèlement sur les questions de transport afin d’acheminer la producti...

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