L’élection le 26 décembre 2017 de George Tawlon Manneh Oppong Ousman Weah à la présidence du Liberia a suscité une vague d’enthousiasme qui a dépassé les limites de ce petit pays d’Afrique de l’ouest. La personnalité du nouveau président libérien, plus communément appelé George Weah, y était pour beaucoup.
En effet, celui qui va prêter serment le 22 janvier prochain est une ancienne star du football international, qui a conquis la planète football avant un retour au bercail à la fin de sa carrière, pour s’occuper des problèmes de son peuple.
Pourtant, rien ne laissait présager que l’ancien footballeur finirait par être porté à la tête de son pays. Mais George Weah l’a fait ! Comme il fut en 1995, le premier et le seul africain jusqu’ici à avoir été élu ballon d’or européen- c’est quasiment le titre de meilleur joueur du monde-La large victoire– 61,5 % des suffrages contre 38,5 % pour son adversaire, le vice-président sortant, Joseph Boakai- de George Weah lors de la présidentielle du 26 décembre atteste de l’élan d’espoirs suscité par le nouveau président libérien.
Ces espoirs auraient pu être contrariés par un processus électoral mal ficelé dans un pays qui a été martyrisé par d’indicibles guerres civiles au cours de son histoire - environ 250 000 morts pour 4 millions d’habitants entre 1990 et 2003-.
En effet, le premier tour de la présidentielle organisé dans une certaine confusion le 10 octobre 2017, a vu ses résultats rapidement contestés par plusieurs candidats battus. On a alors redouté le spectre de ces élections tronquées et de ces interminables contentieux, marque de fabrique de l’Afrique.
Mais les Libériens, qui avaient l’opportunité de parvenir à la première transition pacifique et démocratique du pouvoir dans leur pays, se sont vite ressaisis et le second tour a porté George Weah à la victoire finale. Beau joueur, son adversaire malheureux, Joseph Boakai, s’est empressé de le féliciter. Un fair-play inédit dans ce pays. George Weah, pour s’assurer les suffrages de ses compatriotes, a fait de nombreuses promesses : gratuité de l’enseignement et de la santé, emplois pour les jeunes, infrastructures, etc.
Désormais, il va falloir matérialiser ces promesses. Mais la tâche ne s’annonce pas aisée. Si la présidente sortante, Ellen Johnson Sirleaf, élue pour la première fois en 2005 a maintenu la paix ainsi que la sécurité et redoré l’image du pays à l’étranger, la situation économique du Liberia est précaire. En 2016, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) classait encore le Liberia à la 177e place, sur 188 pays, dans son index du développement humain basé sur l’espérance de vie, l’accès à l’éducation et le PIB par habitant. Autant dire qu’il y a du travail à faire pour combler les attentes des Libériens. Par ailleurs, le Liberia souffre d’un autre mal end&...
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