Mali: 36 gendarmes arrêtés pour désertion

Ces pandores sont accusés d’avoir boycotté une opération de sécurisation en zone jihadiste.

L’armée malienne a annoncé vendredi l’interpellation de trente-six gendarmes de la Force d’action rapide de la gendarmerie (FARDGEND), une unité d’élite, accusés de désertion. Déployés à Ngomakoura au centre du Mali pour prendre part à une opération de sécurité contre les groupes jihadistes, ils ont déserté leur poste sans permission et ont été interpellés dans les environs de Bamako et enfermés dans différentes cellules de la capitale.

Selon des sources militaires, certains pandores, au moment de leur audition, auraient justifié cette désertion collective par des «promesses non tenues de la hiérarchie». «Non seulement, on ne nous a pas donné la promotion mais on nous a dit de partir lundi dernier (15 janvier, NDLR) à Sokolo où il y a les jihadistes.

Nous avons pris la direction de Bamako surtout parce qu’on n’avait pas assez d’équipements et de médicaments», a expliqué l’un d’eux aux enquêteurs.

Une version des faits nuancée sous anonymat par un élu local qui a affirmé qu’à leur arrivée à Banguinéda, près de Bamako, les «déserteurs étaient lourdement armés».
Ces désertions sont intervenues une semaine après que le gouvernement malien a annoncé le lancement imminent d’une «vaste opération» de séc...