« Nous avons besoin d’appuis »

  Ata Djaba, Présidente de l’association Kawtal de Batouri.

Comment une femme se retrouve-t-elle dans le chantier réputé difficile d’exploitation artisanale de l’or?

Il faut déjà dire que ce n’est pas du tout facile pour une femme de se lancer dans l’exploitation de l’or. C’est difficile. Il faut vraiment être courageuse pour le faire. Et surtout, être un peu équipée en matériel. L’Est a la particularité d’être une région aux potentialités minières fortes, notamment l’or et le diamant. Nous pouvons exploiter ces ressources et faire des économies, nourrir nos familles, subvenir à nos besoins. Le travail est compliqué, mais nous les femmes de Kawtal, avons pris le risque de nous lancer. On recherche l’or dans les chantiers qui sont généralement déjà ouverts. Nous allons chercher les débris de cailloux, nous les lavons et puis recherchons les pépites, que nous revendons ensuite au plus offrant.

Quelles difficultés rencontrez vous dans ce secteur?

Elles sont nombreuses. La première est qu’on court le risque permanent de ne rien avoir après un dur labeur à longueur de journée. On casse beaucoup de cailloux parfois pour ne rien avoir ou si vous avez de la chance, vous trouvez seulement une petite quantité d’or. C’est donc un travail aléatoire. La deuxième difficulté que nous avons c’est le manque de moyens financiers et matériels. On n’a pas de machines pour creuser, ouvrir des vastes étendues de terres pour une exploitation à grande échelle. On ne peut pas travailler comme les hommes qui, avec leur force, creusent assez profon...

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