Trafic de drogue à Ebolowa : une percée inquiétante

La capitale régionale du Sud fait face à une recrudescence de la consommation et de la vente des drogues.

La consommation du cannabis et des autres drogues est repartie à la hausse depuis  peu à Ebolowa. Il y avait jusque-là une baisse de cette consommation depuis quelques années. Cet accroissement de la prise de drogue est dû à de nombreux facteurs,  selon certains experts rencontrés, notamment : l’effet d’entrainement, la promiscuité et les réseaux sociaux entre autres.

Le manège entre acheteurs et vendeurs des quartiers Nko’ovos ou New-Bell où le petit commerce des stupéfiants se fait au vu et au su de tout le monde, est devenu tellement récurrent qu'il ne trompe plus personne.

Assis devant leur  porte, ceux qui sont chargés de l’écoulement font toujours semblant de reconnaître  quelqu'un  ou tous les passants. Ils sont prudents mais très souriants. Ils sont toujours prêts à échanger ou quémander une cigarette ou un mégot.

Les clients arrivent en coup de vent, déposent une pièce de 100 F dans la paume, puis discrètement y récupèrent un petit paquet en boule. L'opération ne dure que quelques secondes, mais en ces lieux de grande affluence du quartier Nko’ovos, les gens avertis ont le temps de saisir ce geste répété des dizaines de fois dans la journée.

Ainsi va le marché de la drogue à Ebolowa. Un phénomène qui relève désormais du fait banal, tant l'écoulement et la consommation des drogues vont grandissants. Il n'est plus étonnant, dans la rue ou les places publiques, de rencontrer en plein jour des individus munis d'un joint incandescent de marijuana ou des jeunes aspirant goulûment une boule d'étoffe imbibée de colle forte, encore appelée dissolution.

Le phénomène prend de l'ampleur malgré les actions de répression mises en place, si l'on en juge par la fréquence des saisies de drogues dures, à destination ou en transit, opérées dans les établissements scolaires ou universitaires de la capitale régionale du Sud. Ici,  élèves, étudiants ou enfants de la rue ne se cachent même plus. On les retrouve généralement en groupe en train de prendre du tramol, du cannabis, de la chicha ou des amphétamines dans certains coins de rue, snacks et cafés de la ville.

La consommation de ces stupéfiants est généralement liée selon un médecin de la place, à la recherche du plaisir, à la crise d'adolescence, aux difficultés de la vie, à la publicité et la disponibilité croissante des drogues et à la tolérance de la société. Celle-ci étant imputable à la fois aux parents et aux autorités.

Roger T., cadre dans une so...

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