Compétences des enfants: Résultats de l’enquête nationale présentés

La cérémonie officielle de restitution de ces résultats a eu lieu le 12 octobre 2016, à l’Hôtel Mont Fébé de Yaoundé.

 

Alors que le développement des activités pour la petite enfance était soutenu dans le contexte des résolutions du Forum de Dakar d’avril 2000 (Objectif 1), assez peu a en fait été réalisé dans cette perspective au cours de la dernière décennie dans de nombreux pays de la région. La priorité, tant en matière d’attention politique que des financements (de la part des pays et de leurs partenaires au développement), a en effet souvent été portée sur le cycle primaire. Des progrès significatifs en matière de couverture ont ainsi été réalisés.

Mais en contrepoint, on note la persistance d’un besoin d’amélioration de la rétention des élèves en cours de cycle et surtout d’amélioration des résultats qualitatifs obtenus dans les apprentissages réalisés. C’est dans ce contexte que les réflexions des organisations internationales, comme les recherches émanant du corps académique convergent actuellement pour considérer la prise en charge de la petite enfance comme une problématique aujourd’hui prioritaire.

Les données et les résultats accumulés durant les 20 dernières années, issus des champs de la neurobiologie, de la physiologie, de la santé, de la sociologie, de la psychologie et de l’éducation montrent que ces premières années sont cruciales pour le développement de l’intelligence, de la personnalité et du comportement social. Elles le sont en premier lieu pour la préparation des élèves aux apprentissages visés à l’école primaire, mais on identifie aussi des effets positifs de plus long terme qui se manifestent à l’âge adulte par des comportements plus équilibrés dans des domaines sociaux variés.

C’est en relation avec ces perspectives que la mise en œuvre de programmes d’intervention en faveur de la petite enfance constitue un facteur essentiel dans la réalisation des objectifs de l’Education Pour Tous. Par ailleurs, les Objectifs de Développement Durable, récemment adoptés, accordent une importance prioritaire au Développement de la Petite Enfance, sous l’objectif 4, cible 4.2 : « faire en sorte que tous les filles et garçons aient accès à des activités de développement et de soin et de la petite enfance et à une éducation préscolaire de qualité qui les préparent à suivre un enseignement primaire ».

Le Cameroun, à l’instar des autres pays de la région, vise à développer la couverture des activités au bénéfice de la petite enfance. Mais dans la situation actuelle, le Cameroun n’a pas vraiment d’activités de type «éducation parentale», et que seules des formules de préscolarisation existent. Les statistiques du Ministère de l’Education de Base (MINEDUB) montrent que 37.5% d’enfants étaient préscolarisés au niveau national en 2014-2015. Au-delà de l’accès à ce niveau d’éducation, les questions des acquisitions scolaires des enfants de manière générale, et la pertinence de l’enseignement préscolaire demeurent au cœur des débats éducatifs.

C’est dans ce contexte qu’il a été pensé que, dans le cadre de la Stratégie Sectorielle de l’Education et de la Formation 2013-2020 ainsi que la Stratégie de Développement du préscolaire communautaire développée en 2015, il était pertinent de s’interroger sur les effets/impacts de la préscolarisation sur les enfants qui entrent à l’école primaire. En effet l’UNICEF s’est engagé dans cette optique aux côtés du MINEDUB dans la production des évidences sur ces interrogations dont les principales sont: (i) est-ce que la mosaïque de formules du préscolaire existantes offrent le même niveau des pré requis aux enfants à leur entrée à l’école ? (ii) existe-t-il une différence entre les enfants, selon qu’ils ont bénéficié d’une offre de préscolaire ou pas avant d’entrer à l’école primaire ?

L’étude d...

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