Lutte contre le trafic de drogue:L’Extrême-Nord remobilisée
- Par Canicha DJAKBA (stagiaire)
- 01 févr. 2018 09:59
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La traque des producteurs, vendeurs et consommateurs en bonne voie.
Marché central de Maroua, au pied du bac à ordures d’Hysacam, Aisha y vient tous les après-midis autour de 14h après la prière. Dès son arrivée, comme une trainée de poudre, l’information circule dans les environs et un attroupement se crée.
La jeune fille de 18 ans vend une substance faite à base de formol. C’est une composition de drogue très prisée à cet endroit.
La meurette coûte 100 F. Ses clients se bousculent pour se faire servir. Parmi eux, les moto-taximen, les enfants de la rue et parfois des personnalités hors de tout soupçon, à la recherche des sensations fortes. Mais le comble c’est que parmi ses clients il y a de nombreux élèves, surtout ceux de la classe de troisième, et c’est connu de tous.
A Maroua, ce n’est pas le seul endroit où se déroule ce genre de commerce, l’activité est très fréquente dans le lit des mayos, qui quadrillent la ville. Il est 9h ce jeudi 25 janvier 2018. A certains endroits du mayo Kaliao, tout à coté au pied d’un arbre, la tête baissée, des jeunes semblent dans une séance de recueillement.
Pourtant, ce sont visiblement des consommateurs d’une drogue locale appelée « Banga ». Ces scènes de prise de stupéfiants sont courantes dans les lits des cours d'eau itinérants, des buissons et autres montagnes qui servent de temple aux consommateurs. C’est quand ils ont les yeux hagards et globuleux qu’ils s’affichent.
Il s’agit de produits très prisés par les jeunes. Une étude menée par une organisation non gouvernementale a révélé que la tranche d’âge la plus touchée par ce phénomène oscille entre 13 et 17 ans.
Ces stupéfiants et excitants se déclinent sur plusieurs noms : le Banga, le D10, le Diazapan, l’Exol 5 et 4, le Prometazyl, Homme fort… Mais les plus consommés restent le Tramol et le Diazapan.
Des comprimés qui, disent les consommateurs, ont la vertu de donner du tonus. « Ça détend et chasse tout ce qui est stress, fatigue, frousse. Bref, ces comprimés vous dégagent, explique un consommateur. Pour un autre, « lorsque vous le prenez, c’est plus discret et ça ne dégage pas d’odeur comme la bière ou le bil-bil ».
En milieu scolaire il est très fréquent de mettre la main sur des élèves qui en consomment. Au lycée de Figuil par exemple, Nicolas Souman un des enseignants nous apprend que c’est généralement dans les toilettes ou tout au long des clôtures que les dealers à savoir, les moto-taximen, les vendeurs ambulants des médicaments de la rue viennent livrer ces produits malpropres à la consommation aux élèves.
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