« La préoccupation première est la sécurité du patient »

 Dr. Aristide Otto Ateba Etoundi, Directeur de la pharmacie au ministère de la Santé publique.

Pourquoi Co-Aritane comprimé est-il placé sous quarantaine en même temps que les autorités et les pharmaciens soutiennent que le médicament n’est pas faux ?

La préoccupation première en matière de médicament est la sécurité du patient. Quand un patient décède ou présente un effet secondaire après la prise d’un médicament, l’imputabilité ne se fait pas de manière automatique. Il faut une multitude d’informations à collecter pour établir la responsabilité du produit. Des investigations sont donc en cours. La quarantaine est une mesure prise pour rassurer le patient et le public que l’incident préoccupe au plus haut point. Toutefois, l’incident s’est produit au moment où une variation mineure s’opèrait sur le conditionnement du Co-Arinate comprimé, notamment le changement des mentions sur le conditionnement. La boîte achetée par la famille était déjà modifiée. C’est ce qui donne l’illusion du faux.

Pourquoi n’a-t-on pas communiqué sur le nouveau conditionnement ?

La procédure d’approbation était encore en cours quand l’accident s’est produit. On reconnaît qu’il y a eu une petite précipitation de la part du fabricant. Mais aucune négligence de la part de l’administration puisque le Minsanté avait pris acte de la demande de modification. Le Minsanté est en contact avec le fabricant. Nos échanges ne sont pas forcément publics. Il y a eu des rencontres auxquelles prenait part le représentant du fabricant après la survenue de l’incident. On lui a clairement dit qu’il aurait dû attendre que les mentions soient formellement approuvées et publiées même si on sait que dans le fond, il n’y a rien de grave. Tout compte fait, des investigations se poursuivent au Laboratoire de contrôle de qualité sur les échantillons contenus dans l’ancien conditionnement et le nouveau, de même que sur le reste du produit utilisé par le patient. La quarantaine durera le temps de ces investigations.

Cet accident ramène au goût du jour la circulation sur les réseaux sociaux d’une liste des antipaludiques retirés de certains marchés mais en vente au Cameroun…

Nous avons un réel problème : ...

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