Haro sur le racisme !

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La fusillade survenue, samedi dernier, dans la ville italienne de Macerata apparaît comme un nouveau préjudice causé aux Africains. Parce que l’attaque, perpétrée par un militant d’extrême-droite, n’a blessé que des ressortissants du continent noir à savoir des Maliens, des Nigérians et des Ghanéens.

Certes, le suspect, un fasciste de 28 ans, membre d’un parti anti-immigration, a été mis aux arrêts. Certes aussi, cette bévue intervient en pleine campagne électorale pour les législatives du 4 mars prochain notamment marquée par la question migratoire.

Pour autant, il est malsain de constater que dès que le moindre fasciste lève le doigt, il trouve à travers des Africains des boucs émissaires pour justifier des dérives qui ne dépendent généralement pas d’eux. Ces donneurs de leçons qui trouvent que des Africains sont envahissants oublient qu’on peut leur appliquer le principe de réciprocité. 

En 2013, le Dr Cécile Kyenge, une Italienne d’origine congolaise, a été victime des attaques xénophobes alors qu’elle venait d’accéder aux prestigieuses fonctions de ministre de l’Intégration au sein du gouvernement formé par le Premier ministre italien Enrico Letta. Elle devenait ainsi la première femme noire d’origine africaine à occuper une telle fonction. Ceux qui ne jurent que par le repli sur soi avaient oublié que l’ophtalmologue mariée à un Italien a acquis la nation...