«La consommation des drogues est liée à diverses formes de criminalité»
Commissaire principal, Sous-directeur des stupéfiants par intérim à la Direction de la Police judiciaire.
Comment expliquez-vous le fait que malgré la traque, les drogues continuent de se propager ?
Le trafic des drogues s’est singulièrement mondialisé au cours des deux dernières décennies à telle enseigne qu’aucun pays, à ce jour, n’est véritablement épargné par ce phénomène. Cependant, le Délégué général à la Sûreté nationale, conformément aux hautes instructions du Premier ministre, chef du gouvernement, a tracé les contours d’une réflexion pertinente et novatrice au sein de la Sûreté nationale et visant la possibilité d’élargir le champ des compétences des fonctionnaires de police aux activités liées à la prévention primaire.
Ceux-ci devraient alors dorénavant, en sus des missions traditionnelles de répression des infractions relatives au trafic des drogues, élargir leur sphère d’intervention aux activités liées à la prévention. Il s’agit, avant le déclenchement de la phase répressive, de la conduite d’un ensemble d’initiatives de sensibilisation et d’information orienté vers certaines communautés à risque à l’instar de la jeunesse scolarisée, des enfants de la rue et des personnes adultes en situation de précarité notamment les jeunes chômeurs et les populations carcérales. Le dédoublement opérationnel devrait permettre à nos services de police d’agir plus efficacement dans la lutte contre la circulation et la consommation des drogues tant en amont qu’en aval par la répression plus que par le passé, à la réduction de l’offre et de la demande des substances psycho-actives au Cameroun.
Quelles réflexions vous inspire la campagne actuelle contre les drogues?
Cette campagne intervient dans un contexte marqué par une augmentation substantielle du volume des plantes et des substances psycho-actives en circulation sur le territoire national. Cette trajectoire exponentielle constatée dans l’offre des drogues, ces deniers temps, mets à portée des mains des populations, des substances dont la détention et la consommation sont de nature à mettre en péril la santé des communautés voire la paix sociale dans son ensemble. Bien plus, il est avéré que la consommation des drogues est intimement liée à diverses formes de criminalité.
Quelle serait la solution appropriée pour tordre le cou au phénomène des drogues ?
Assurément, la solution n’est pas toute faite. Au contraire, elle est une construction permanente mêlant à la fois une répression forte des activités principales du traf...
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