« Nous avons tiré les leçons de cet accident »

 Sa majesté Jean Pierre, Chef traditionnel de 3e degré Nsam I.

20 ans après la catastrophe de Nsam, quelles sont les leçons tirées par les populations de votre unité de commandement ?

Le 14 février 1998 reste un jour qui a marqué les esprits des populations de Nsam. Nous avons cru que la manne nous tombait du ciel à travers ces litres de carburant gratuits, pourtant c’était la mort. Après cet accident, la première leçon qui ne saurait être oubliée est que si jamais il y a un accident dans lequel sont impliqués les produits pétroliers, il ne faut pas se ruer vers le lieu de l’accident : il faut plutôt fuir. Plus que jamais, la manipulation des produits pétroliers est devenue pour nous un danger. La phobie des produits pétroliers ne nous a pas quittés 20 ans après.

Pour éviter que cela ne se reproduise, quelles sont les actions que vous menez !?

Il faut déjà dire qu’après cette catastrophe, une barrière a été installée à la SCDP pour limiter le contact entre ces produits pétroliers et la population. C’est déjà un grand soulagement pour nous. A notre niveau, la sensibilisation demeure une grande arme. Car au-delà du périmètre de sécurité, le danger reste permanent. Un camion peut se renverser ou alors il peut avoir un autre incident de ce genre. Alors il faut que nos enfants sachent quoi faire pour éviter le danger. C’est pourquoi avec le concours de la SCDP et le ministère de l’Eau et de l’Energie nous organisions dans les années antérieures des manifestations qui avaient pour objectif de sensibiliser les populations riveraines sur les dangers des produits pétroliers. Mais depuis trois ans, il n’y a plus d’activit&eacut...