Groupe Bantous: des bancs à la danse

La troupe basée à Douala, formée d’étudiants, anciens et actuels, découvre les dures ficelles du métier.

Une date déterminante pour le groupe de danse Bantous, c’est bien l’année 2012. En effet, c’est cette année-là, lors de la 15e édition des Jeux universitaires à Buea, région du Sud-ouest, que les différents membres du groupe font connaissance.

Ils sont peut-être inscrits dans les universités et Instituts Privés d’Enseignement Supérieur (IPES) disséminées à travers le Cameroun, mais cela ne va pas les empêcher de penser à un projet commun. Monter une troupe de danse.

Cela sous l’impulsion de Roudolph Mengou, alors président du ballet universitaire de Douala. Un rêve qui va se concrétiser en 2015. Ils viendront de Soa, Dschang, Buea, etc. certains pour poursuivre leur cursus académique dans la cité économique, d’autres tout frais diplômés, et ils donneront vie au groupe de danses patrimoniales Bantous. Revisitant les trésors des quatre aires culturelles du Cameroun, en y associant des ingrédients du théâtre.

Un groupe de 17 personnes qui naît entre autres du désir d’échapper à l’exploitation dont les membres, notamment ceux du ballet universitaire de Douala, estiment être victimes de la part de leur établissement.

Des affranchis donc, qui découvrent toutes les difficultés du métier de danseur, comme l’explique Roudolph Mengou, responsable de la troupe : « Le premier obstacle est le regard dépréciateur que l’imagerie populaire a de la danse. On pense que nous sommes des êtres perdus et qui n’avaient rien de mieux à faire. » Résultat des courses, les Bantous ne sont pas souvent rémunérés à leur juste valeur.

« Il y a des gens qui payent une prestation à 100 000F, mais veulent absolument que nous soyons plus de 20. Pour le moment, on a le souci de se faire ...

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