« Le trafic alimente les foyers criminogènes »

 this HTML class. Value is Colonel Célestin Kounkap  Directeur de l’Emploi et des Structures à la Gendarmerie nationale.

Quelle est l’ampleur du phénomène du trafic de stupéfiants au Cameroun ?

Selon l’Office des Nations unies pour la drogue et le crime, l’Afrique centrale en général, (et le Cameroun en particulier), est en passe de devenir la plaque tournante pour le trafic de drogues, stupéfiants et substances psychotropes. L’on note que le commerce desdits produits s’accompagne le plus souvent de la recrudescence de la criminalité, la détérioration de la couverture sanitaire du pays et un accroissement de la délinquance en général. Dans le cadre de la lutte contre le trafic des drogues et substances illicites, la Gendarmerie nationale a enregistré des résultats significatifs, notamment, l’interpellation des trafiquants, la saisie d’importantes quantités de drogues et cannabis dans les aéroports, la découverte et la destruction de nombreux champs de culture de cannabis dans certaines régions. Pour le cas particulier de la région du Centre, les zones de grande production agricole telles que les départements du Mbam et Inoubou et du Mbam et Kim, la Lekié et le Nyong et Kelle, sont classées en tête dans la cartographie de la culture du cannabis, suivies du département du Haut Nyong où l’on enregistre de très faibles quantités de stupéfiants. D’importantes quantités, (1150 kg à l’Ouest), (1010 kg dans le Littoral) et (950 kg dans le Centre) ont été particulièrement saisies ces dernières années.
Toutefois, malgré ces actions coercitives, le trafic se poursuit et alimente les foyers criminogènes en milieux urbains et ruraux, constituant ainsi une source de perturbation de la tranquillité publique. L’on constate aussi que les enfants de la rue sont les plus exposés à la consommation. Et le phénomène s’étend malheureusement de plus en plus aux milieux scolaire et universitaire avec la consommation du « Tramol », du cannabis, de la chicha ou des amphétamines aux coins des rues, des débits de boissons, des cafés et agglomérations. Les conducteurs de motos-taxis sont aussi les principaux consommateurs du « Tramol ».

Comment la Gendarmerie nationale agit-elle dans la lutte contre le trafic de drogues?

La lutte contre le trafic de drogues et stupéfiants que mène la Gendarmerie revêt trois formes : la prévention de l’acquisition des semences et de la culture de la drogue qui se développe beaucoup plus en zone rurale. Les mesures coercitives prises contre ceux qui font usage et les consommateurs de drogues, la lutte contre le trafic à grande échelle au niveau national ou international, à travers la mise hors d’état de nuire, aussi bien des petits dealeurs que des responsables des cartels et filières internationaux, ainsi que de tous ceux qui participent directement ou indirectement au trafic de drogues à tous les niveaux. Il est aussi envisagé à la Gendarmerie nationale, la création d’une brigade canine au sein du GPIGN pour appuyer les autres unités dans la lutte contre le trafic des stupéfiants. On pourrait ainsi mettre à contribution  des chiens renifleurs déployés de temps en temps sur les axes routiers lors des opérations de contrôle, de surveillance et répression des infractions aux règles de la circulation routière. La Gendarmerie nationale infiltre également les milieux criminogènes, mène des opérations de bouclage, de saisie et destruction des cultures et produits stupéfiants saisis, procède à l’arrestation et déferrement des délinquants et trafiquants de drogues et stupéfiants devant les tribunaux. Au demeurant, les criminels redoublent d’ingéniosité au quotidien pour contourner notre action et faire prospérer...

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