A la prison, on tente tout !

Les moyens les plus tordus utilisés pour tenter de faire entrer de la drogue au pénitencier de New Bell.

Un filon dans l'intimité

vidéo est saisissante. C’est une reconstitution. La jeune femme (la trentaine au plus) retire son sous-vêtement et s’insère un petit paquet enroulé dans du plastique dans ses parties intimes. Puis elle se couche, et on peut voir comment, à l’occasion de la fouille qu’elle a subie, une gardienne de prison retire, de sa main gantée, le colis suspect. Valeur estimée, 50.000 F. « Quand une personne porte quelque chose comme ça, il est difficile qu’elle reste tranquille. En étant vigilant, vous pouvez toujours détecter quelque chose d’anormal dans son comportement », nous explique un personnel de l’administration pénitentiaire.

La Bible mise à contribution

Le coup n’est pas nouveau, mais il faut avoir du flair pour oser demander à un tiers apparemment versé dans la lecture et la méditation de quelque verset biblique de faire voir son document. A la prison centrale de Douala New Bell, un paquet de cigarettes a été saisi de la sorte. Paquet qui peut contenir autre chose que du simple tabac, bien entendu. Dans la même veine, un récent visiteur, qui tenait des brochures de Témoins de Jéhovah dans une main et un sac portant « Heureux les pauvres en esprit… » a été pris. Son sac avait un double-fond contenant cigarettes et whiskies en sachet.

Maquereau au cannabis

La technique : quelques poissons sont fendus, bourrés de chanvre indien puis remis au congélateur. « Quand ça arrive ici, c’est dur comme un morceau de bois », confie un responsable du pénitencier. Evidemment, le paquet de poisson est censé servir de provision à un « pauvre prisonnier » qu’on vient soutenir… Manque de pot pour les trafiquants, il y a des fouilles inopinées, et quelques poissons peuvent être pris au hasard, sciés et là… Jackpot ! La même astuce est utilisée avec des pommes de terre. Sa...