« 25 nouvelles machines dans les centres de Douala et Yaoundé»

  Pr. Gloria Ashuntang, Néphrologue, responsable du Centre d’hémodialyse de l’Hôpital général de Yaoundé.

Quelle est la situation générale des maladies rénales aujourd’hui au Cameroun, au-delà du cas spécifique des femmes?

Partout dans le monde, les maladies des reins sont de plus en plus fréquentes. Au Cameroun, très peu de statistiques existent. Toutefois, des études parcellaires ont été faites et indiquent qu’à peu près 13,4% des cas d’hospitalisation dans la région où l’enquête a été menée concerne les maladies rénales. Dans cette même région, l’insuffisance rénale chronique touche plus la population rurale qu’urbaine.

L’actualité a été récemment marquée par l’agitation des patients pour cause de rupture des soins de dialyse et l’étroitesse des centres de soin. La situation est-elle meilleure ?

Les maladies des reins ne doivent pas être réduites à l’offre de la dialyse. Une journée consacrée aux maladies des reins sert davantage à prévenir. Non seulement ces maladies sont fréquentes, mais elles causent beaucoup de décès. Je ne vais pas vous cacher que la prise en charge de ces pathologies est onéreuse. Il faut donc miser sur la prévention.  Il faut mener une vie saine en contrôlant ce qu’on mange, en faisant des exercices physiques, en mangeant peu de sel et peu de sucre. Il faut contrôler régulièrement sa tension artérielle, éviter les prises de médicaments douteux même ceux qu’on prétend être naturels. Le tabac, l’obésité, le vih, détruisent les reins. Il faut faire les visites de routine pour s’assurer que tout va bien. Cela ne coûte presque rien.

La politique de prise en charge des pathologies rénales au Cameroun est-elle conséquente par rapport aux coûts de prise en charge et le nombre croissant des patients ?

Le Cameroun a pris conscience très tôt. En 2000, la dialyse a été subventionnée. Les malades paient 5 000F par séance au lieu de 120 000F, (Chaque patient a besoin de deux à trois séances par semaine, Ndlr). En Afrique, très peu de pays ont cette politique. Jusqu’en 2007, il n’y avait que deux centres d’hémodialyse au Cameroun : Yaoundé et Douala. En décembre de cette année-là, un texte du chef de l’Etat a créé un centre dans toutes les régions du Cameroun. Certaines régions comme le Centre ont deux centres. Bien plus, il y a des programmes spécifiques pour réduire le paludisme, le vih, le diab&egrav...

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