Une mission difficile

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L’élection de Chile Eboe-Osuji au poste de président de la Cour pénale internationale (CPI) installe l’Afrique aux commandes de la haute juridiction. Le continent africain est d’autant plus honoré que l’élection du juge nigérian à la tête de la CPI intervient à la suite de la désignation de la Gambienne, Fatou Bensouda au poste de procureur par l’Assemblée des  parties.

Il reste cependant que malgré la promotion du juge nigérian intervenue cette semaine et celle de la Gambienne enregistrée le 12 décembre 2011, la perception de la CPI par de nombreux Africains n’a pas fondamentalement changé. Ceux-ci estiment que le tribunal fondé par le statut de Rome en 1998 n’a pour l’instant inculpé et jugé essentiellement que des Africains alors qu’il avait été mis sur pied pour mettre fin à l’impunité des crimes les plus graves.

L’une des preuves en est qu’un ancien chef d’Etat africain, Laurent Gbagbo, y est actuellement jugé tandis qu’un autre président en exercice, le président soudanais, Omar El Béchir, est poursuivi pour crimes contre l’humanité. De même, les Africains n’ont pas oublié que le président Kenyan, Uhuru Kenyatta, et son vice-président William Ruto, avaient été jugés par ce tribunal. Ils savent aussi qu’ils ont été, par la suite, acquittés.

Toujours est-il que le traitement généralement réservé aux ressortissants africains n’...

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