« La décentralisation occupe une place névralgique dans la politique du RDPC »

 Pr Jacques Fame Ndongo, Membre du Bureau politique, Secrétaire à la communication du RDPC.

Quelle place occupe la décentralisation dans la vision politique du RDPC qui célèbre ses 33 ans samedi prochain ?

La décentralisation occupe une place névralgique dans la philosophie politique du RDPC. Comme vous le savez, c’est un Parti politique qui s’appuie sur la persuasion de proximité, la dynamique de la base et la démocratie, le développement économique et social du Cameroun dans la paix, l’unité et la solidarité. Le RDPC est un parti qui s’appuie sur les masses populaires et exauce les aspirations fondamentales du peuple souverain et maitre de son destin. D’où la priorité accordée à la décentralisation, par-delà la déconcentration administrative (qui est déjà fonctionnelle). Aussi le RDPC soutient-il avec détermination la politique de la décentralisation et du développement équilibré de toutes les régions et de toute la Nation.

Pourtant vos adversaires ne cessent de rappeler que c’était de la responsabilité du parti au pouvoir d’impulser ce processus et de le parachever. Qu’avez-vous fait depuis l’adoption de la Constitution en 1996?

Le RDPC a toujours été une force de propositions, relativevement, notamment, à la décentralisation, l’un des chevaux de bataille de sa stratégie politique. Le gouvernement que nous soutenons a toujours été pro-actif. Les maires et leurs adjoints ont déjà des salaires statutaires. Les conseils municipaux reçoivent des budgets substantiels venant du pouvoir central. Ils ont déjà la charge de mettre en œuvre, au plan communal, plusieurs investissements locaux (enseignements secondaires, éducation de base, santé publique, entretien des routes, hydraulique villageoise etc).
Par ailleurs, le Sénat est déjà opérationnel et fonctionnel depuis 2013. Avec la création, par le chef de l’Etat, le 2 mars 2018, du ministère de la Décentralisation et du Dévelo...