Il était temps
- Par Shey Peter MABU
- 06 avril 2018 08:03
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Regard
Incontestablement, la prolifération et la circulation illicite des armes à feu de tous calibres et de leurs munitions alimentent d’une manière ou d’une autre les troubles à l’ordre public enregistrés dans certaines localités du Cameroun depuis quelque temps. Qui peut nier que ces armes jouent un rôle déterminant dans les enlèvements, les prises d’otages avec demande de rançon ou non, les agressions dont sont victimes des compatriotes et des étrangers, les assassinats des éléments des forces de défense et de sécurité ? .
Du moment où il est établi qu’une arme à feu modifie généralement le rapport de forces en faveur de la personne qui la détient, les pouvoirs publics se devraient de remettre de l’ordre dans le processus d’acquisition, de détention ou le port d’armes de chasse et de défense ainsi que leurs munitions. Des opérations qui sont d’ailleurs distinctes et soumises chacune à l’autorisation préalable du ministre chargé de l’Administration territoriale (MINAT).
L’état des lieux actuel est d’autant plus préoccupant que d’après le MINAT, Paul Atanga Nji, qui a publié un communiqué y relatif le 4 avril 2018, plusieurs personnes détiennent des armes à feu, modernes ou de fabrication artisanale, sans la moindre autorisation. Bien plus, Paul Atanga Nji révèle que contrairement à ce qui est prescrit par la loi du 14 décembre 2016 portant régime général des armes et munitions au Cameroun, les responsables des différentes armureries ne tiennent pas toujours systématiquement des fichiers numériques et physiques devant permettre de retracer toutes les opérations qu’ils ont effectuées.
Ce qui ne permet pas à l’administration de disposer, en temps réel, d’informations utiles et fiables sur les dates d’entrée et de sortie des armes et munitions vendues ou achetées par ces derniers, les caractéristiques desdites armes et munitions, les quantités stockées, ainsi que sur l’identification, le domicile ou la résidence des différents clients. Si bien qu’à ce jour, confesse le MINAT. « Le nombre d’armes à feu en circulation est largement supérieur à celui des autorisations dûment accordées par les autorités compétentes ».
Compte tenu de l’impact qu’a cette situation sur l’or...
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