Un nouveau départ

Regard

Le décret portant réorganisation de l’Enam signe un nouveau départ pour cette école qui forme pour la haute fonction publique camerounaise. Il s’agit d’abord, à travers ce texte, d’arrimer cet établissement public administratif à la loi  n°2017/010 du 12 juillet 2017 portant statut général des établissements publics.

Ainsi, le texte présidentiel définit ses missions, son patrimoine d’affectation, ses ressources, les tutelles techniques et financière, les organes de gestion, les règles de fonctionnement, les champs de compétence ainsi que les modalités de désignation des personnes qui en ont la charge.

Désormais, les organes dirigeants à savoir le conseil d’administration et la direction générale ont un mandat limité dans le temps, comme le stipule la loi sus-indiquée, à savoir six ans au plus pour les membres du conseil d’administration et neuf  ans au plus pour le directeur général et le directeur général adjoint.

Mais on peut aussi lire à travers la réorganisation de cette prestigieuse institution  la volonté de régler les conflits de compétence qui ont marqué la vie de cette institution ces dernières années.

A la différence de l’ancien texte de 1995, les champs de compétence sont désormais mieux définis. La nouvelle réforme accorde des pouvoirs étendus au conseil d’administration. Le directeur général qui est le responsable de la gestion quotidienne de l’établissement répond de sa gestion devant le Conseil d’administration.

Ensuite, il y a dans cette mue, une volonté des pouvoirs publics de mieux encadrer la gestion du concours d’entrée qui constitue souvent la principale pomme de discorde. L’Enam s’est distinguée depuis quelque temps par des faits divers et anecdotes autour du concours d’entrée.

Les incompréhensions du reste amplifiées par les médias classiques et les réseaux sociaux  autour des admissions avaient pour terreau, les chevauchements entre les pouvoirs reconnus à la direction générale et ceux dévolus à la tutelle technique.

Les pouvoirs sont aussi désormais bien segmentés entre la direction générale et le ministère de la Fonction publique, ministère de tutelle.

Le texte reconnaît au directeur général  par exemple le pouvoir de l’organisation matérielle...

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