« La gestion des élections n’est qu’une activité temporaire»

Clément Atangana, président du Conseil constitutionnel.

Monsieur le président, ayant pris fonction le 6 mars dernier, votre institution est tout de suite entrée en activité avec la gestion du processus qui a conduit à l’élection des sénateurs. Comment jugez-vous ce premier galop d’essai ?

Sur ce plan, je crois que nous avons été assez clairs à l’audience de proclamation des résultats. Nous avons retracé le bilan de nos activités, ce qui a été fait conformément aux dispositions de la loi portant Code électoral. Nous avons géré le contentieux des candidatures. Nous avons enchaîné avec le recensement général des votes. Nous avons également eu des recours post-électoraux que nous avons réglés, avant la proclamation proprement dite des résultats après exploitation du procès- verbal du recensement général des votes. On peut simplement dire que tout s’est déroulé sans difficultés majeures.

Le Conseil constitutionnel est composé de 11 membres venant d’horizons divers. Tous ont-ils pu s’adapter facilement aux règles de fonctionnement de cette institution ?

Il n’y a pas eu de difficultés à proprement parler. Nous sommes une institution hétérogène, mais n’oubliez pas que celle-ci est constituée principalement de juristes. Il y a d’autres membres qui viennent de certains secteurs. Mais vous constaterez que ces personnalités ont une certaine expérience sur la base de laquelle ils ont été choisis. Ce qui a permis qu’ils puissent s’adapter assez facilement aux règles qui sont celles d’une institution comme le Conseil constitutionnel.

Certains dans l’opinion semblent limiter vos activités à la gestion des élections qui ne sont pas permanentes. A quoi allez-vous vous occuper quotidiennement ?

Comme vous le relevez si bien, la gestion des élections n’est qu’une activité temporaire dans les attributions qui sont les nôtres. Les élections n’ont pas lieu chaque année. Elles ont lieu selon la durée des mandats. Il s’agit de cinq ans pour les chambres du parlement et sept ans pour la présidentielle. Vous imaginez bien que nous n’allons donc pas rester là à nous croiser les bras puisque la Constitution camerounaise a prévu un certain nombre d’attributions qui nous sont dévolues et dont les moindres ne sont pas de statuer su...

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