Rapport d’Amnesty International: la vive désapprobation du gouvernement

 L’intégralité du propos liminaire du ministre de la Communication lors de son point de presse de jeudi dernier.

« Mesdames, Messieurs les Journalistes,
En avance de 24 heures sur la date initialement annoncée, l’ONG Amnesty International vient une fois de plus de publier un rapport à charge contre le Cameroun et son Armée, dans le cadre de la situation sécuritaire qui prévaut dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.
Comme dans le précédent rapport 2016-2017, l’édition 2017-2018 du rapport d’Amnesty International est entachée de grossiers mensonges, de déductions hâtives, de manœuvres diffamatoires inadmissibles, qui s’inscrivent dans une stratégie de harcèlement et de déstabilisation de notre pays dans la lutte qu’il mène contre le péril terroriste.
Le Gouvernement de la République rejette avec la plus grande fermeté ce prétendu rapport qui, sous le prétexte de la protection des droits humains, ne constitue qu’un tissu d’approximations et d’allégations mensongères.
La raison en est que la situation sur le terrain est aux antipodes de ce que décrit Amnesty International. De fait, dans ces deux régions de notre pays, des bandes terroristes se réclamant des mouvements sécessionnistes et bénéficiant d’importants soutiens à l’étranger, ont décidé de répondre à l’offre de dialogue faite par le chef de l’Etat par la violence, le crime, la destruction de biens et d’édifices publics, les enlèvements suivis d’assassinats et de demandes de rançons, et par toutes autres formes d’actes barbares préjudiciables à la paix et la sécurité des populations.
Face à cette situation, l’Etat n’avait plus pour seul recours qu’une réaction appropriée, en vertu de ses devoirs régaliens de préservation de l’intégrité territoriale de la nation, de préservation de la paix civile et de protection des populations et de leurs biens.      
S’agissant du contenu de ce prétendu rapport, je voudrais m’appesantir à titre d’illustration, sur un cas qui étale au grand jour la mauvaise foi manifeste de nos procureurs de circonstance. Selon Amnesty International en effet, les Forces de défense et de sécurité du Cameroun se sont rendues coupables de graves exactions dont les unes, pour ne prendre que celles-là, ont visé les populations civiles de la localité de DADI dans la région du Sud-ouest.
Or, ce qui s’est réellement déroulé dans cette localité et qui ne pouvait échapper à aucun observateur, c’est que les populations de DADI avaient été prises en otage par des bandes de terroristes qui les avaient réduits à l’esclavage pendant plusieurs jours et installé leur base sur ces lieux.
Les Forces de défense et de sécurité, informées de la situation, sont intervenues pour libérer ces populations et les rétablir dans leurs droits légitimes à vivre en paix et à vaquer à leurs occupations.
Au lieu d’en rendre compte de la sorte, Amnesty International a préféré endosser avec une consternante légèreté, des accusations dénuées de tout fondement, en cautionnant des actes criminels auxquels les auteurs de son rapport 2017-2018 tentent paradoxalement de conférer crédit et légitimité.
En agissant ainsi, Amnesty International a pris la responsabilité de compromettre par elle-même tout le crédit dont elle aurait pu jouir en tant qu’une organisation mondialement connue.
La caricature plusieurs fois mentionnée de dangereux criminels présentés comme de manifestants pacifiques faisant face à mains nus à la répression des Forces armées, est tout simplement déconcertante lorsque l’on sait, ne serait-ce qu’à travers les images diffusées par les terroristes eux-mêmes, qu’il s’agit de bandes armées pourvues d’engins de guerre, y compris de lance-roquettes.
De la même façon, comment comprendre que la mise à sac d’établissements scolaires, les incendies de dortoirs hébergeant de jeunes enfants sans défense ou encore les prises à partie et les voies de faits physiques exercés sur des écoliers, soient considérées comme de simples actes et tactiques de désobéissance civile.  
On peut aussi s’interroger sur la méthodologie utilisée par les auteurs de ce pseudo rapport, pour aboutir à des conclusions aussi aberrantes que celles qui nous sont livrées ici, quand on sait que de son propre aveu, Amnesty international aurait interviewé une centaine de d’individus dont-on ignore totalement l’identité ainsi que le niveau de représentativité sur le terrain.
Il y a donc fort à penser qu’il ne s’agit là que de recoupements sans doute crées de toute pièce, en s’alliant des collaborations douteuses en vue de réaliser des collectes de données orientées, alors qu’en matière d’enquête scientifique crédible pour le cas d’espèce, ce sont les éléments factuels qui crédibilisent un résultat et non l’inverse.
Amnesty International évoque aussi des prises de vue satellitaires qui montrent des villages brûlés et saccagés. Mais encore faudrait-il démontrer par qui ces violences ont été perpétrées. Les Forces de défense disposent quant à elles de preuves irréfutables montrant que des forfaits commis par les terroristes sont ensuite instrumentalisées pour faire croire le contraire, tentant ainsi de transformer les bourreaux en victimes.
Ce n’est pas la première fois que Amnesty International se fourvoie de la sorte dans sa méthodologie et l’interprétation de différents constats qu’elle est amenée à faire concernant ses enquêtes sur le Cameroun.
Ce dont il est sûr, c’est que de telles distorsions méthodologiques et des déductions approximatives de ce genre amènent à n’accorder aucun crédit aux conclusions d’un tel ce pseudo-rapport.
Le Cameroun prend à témoin l’opinion nationale et internationale de ces manœuvres de désinformation sans doute opérées dans un but de déstabilisation, mais qui ne sauraient prospérer face à un peuple uni et soudé autour de Son Chef, le président de la République Son Excellence Paul BIYA.
Par ailleurs, et qu’on le comprenne bien, le Cameroun n’attend pas d’être instruit par qui que ce soit de l’extérieur pour prendre ses responsabilités lorsque des faits d’exactions sont avérés, et dont des membres des Forces de défense et de sécurité seraient les auteurs, pour sanctionner sévèrement de tels écarts de comportement. Il s’agit donc de bien comprendre que les exactions ne sont pas la norme de nos Forces de défense ou leur marque dép...

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