Bakassi: la presqu’île aux petits soins

Pendant le septennat qui s’achève, le président Paul Biya n’a ménagé aucun effort pour que cette partie du territoire, retournée à la mèrepatrie en 2008 poursuive son développement.

Depuis le transfert d’autorité au Cameroun sur la péninsule de Bakassi le 14 août 2008 à Calabar au Nigeria, Bakassi est retournée définitivement à la mère-patrie. Depuis lors, les autorités camerounaises, sous l’impulsion du président de la République, Paul Biya, ne ménagent aucun effort pour marquer la présence du Cameroun sur ce territoire.

En témoignent, la mise sur pied par le Premier ministre, chef du gouvernement, du Bakassi Development Programm (BADEP), créé le 21 août 2017, chargé du repeuplement, et d’une façon générale l’accélération du développement des différentes localités de la péninsule. Celui-ci voyait le jour dix ans après le Comité de coordination et de mise en oeuvre des projets prioritaires à réaliser dans la zone de Bakassi.

C’est ainsi qu’il est loisible aujourd’hui d’observer le développement de cette partie du territoire national, avec notamment la construction de différentes infrastructures : routes, écoles, centres de santé, adduction d’eau potable.

A cela, il faut ajouter le projet spécial de recrutement de 500 jeunes pour la réalisation de projets agricoles dans la péninsule, lancé en juin dernier par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural. Ces différents projets ont connu une accélération au cours du septennat qui s’achève. Le suivi des projets de développement à Bakassi est du ressort des deux structures citées plus haut, avec une spécificité pour le BADEP, son installation dans tous les arrondissements du département du Ndian, unité administrative encadrant la péninsule. Aujourd’hui, Bakassi est totalement pacifiée.

Ceci est le résultat de la volonté du président Paul Biya d’user à la fois de la diplomatie et des voies judiciaires pour mettre un terme à l’invasion de cette partie du territoire national par une armée étrangère à la fin de l’année 1993. Après avoir saisi l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) à l’époque, puis le Conseil de sécurité de l’ONU, le Cameroun a porté le litige devant la Cour internationale de Justice (CIJ) de La Haye qui a rendu, huit ans plus tard, un arrêt sur l’ensemble la frontière terrestre, maritime et lacustre.

Cet arrêt a confirmé la souveraineté du Cameroun sur ce territoire. La publication de l’arrêt de la CIJ risquant d’intensifier la crise entre le Cameroun et le Nigeria, le secrétaire général des Nations unies d’alors, Kofi Annan est entré en jeu en invitant les présidents Paul Biya et Olusegun Obasandjo à une rencontre tripartite le 5 septembre 2002 à Saint-Cloud près de Paris en France, au cours de laquelle les deux chefs d’Etat se sont engagés à respecter l’arrêt qui allait être rendu quelques semaines plus tard, et surtout à établir des mécanismes de mise en oeuvre de celui-ci.

Par la suite, Kofi Annan, qui sera inhumé aujourd’hui au Ghana, a organisé deux autres rencontres tripartites : la première à Genève le 31 janvier 2004 et la seconde à Greentree aux Etats-Unis d’Amérique le 12 juin 2006. Les différents mécanismes mis en place ont débouché sur le transfert définitif d’autorité au Cameroun le 14 août 2008 à Calabar au Nigeria. Ainsi donc, le choi...

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