« Nous plaçons beaucoup d’attentes en la Sonatrel »

Emmanuel Wafo, industriel, président de l’Association camerounaise des professionnels de la plasturgie.

Quel regard portez-vous sur les avancées enregistrées dans le domaine de l’énergie et de l’eau au cours des sept dernières années ?

D’un point de vue structurel, il est évident que nous avons le projet de Lom-Pangar, qui est allé à son terme, avec le barrage de retenue d’eau d’une capacité de six milliards de mètres cubes d’eau. Ce projet est arrivé à son terme, ce qui est une bonne chose, d’une manière générale, puisqu’il doit permettre de contribuer à augmenter le potentiel hydroélectrique du Cameroun. Lequel, comme on le sait, est l’un des plus importants en Afrique, mais qui reste sousdéveloppé. On a eu également le projet de barrage de Memve’ele qui a aussi bien progressé. Malheureusement, les 200 MW qu’il devrait fournir ne sont pas encore disponibles, parce que l’usine de pied n’est pas encore réalisée. Maintenant, d’un point de vue organisationnel, on a vu naître une société de transport de l’énergie, la Sonatrel, en laquelle nous plaçons beaucoup d’attentes. J’espère qu’elle va véritablement contribuer à régler le problème de transport, qui reste une source de préoccupation. On estime qu’il y a à peu près 30% de l’énergie produite qui est perdue pendant le transport. Nous souhaitons que l’Etat donne les moyens à cette entreprise de régler cette question-là.

Votre regard sur les projets basés sur le gaz ?

Dans ce domaine, on sait qu’il y a l’usine de Kribi, avec Kpdc, qui produit, si mes chiffres sont bons, 216 MW, et qui souhaite d’ailleurs accroître cette quantité. Mais permettez que je m’attarde sur l’entreprise majeure du secteur de la production d’énergie au Cameroun, et qui en est le principal fournisseur. Une impression persiste : cette entreprise semble avoir toujours du mal à faire des investissements. Pourtant, l’Etat a passé un contrat avec une entreprise privée parce qu’elle était appelée à investir. Cela dit, l’entreprise s’en défend, arguant qu’un certain type d’investissements ne rentrent pas dans la convention qu’elle a signée… Quoi qu’il en soit, il y a des améliorations à apporter, s’agissant de la fourniture aux usagers.

Les attentes des entreprises doivent donc être grandes vis-à-vis des grands projets que vous avez mentionnés plus haut…<...

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