Emploi et formation: une bouffée d’oxygène

Durant les sept dernières années, les pouvoirs publics sont allés bien au-delà des prévisions en matière de création d’emplois décents pour la jeunesse camerounaise, en même temps que l’offre de formation s’est améliorée.

2353 611 emplois créés et recensés entre 2011 et juillet 2018 « dans le secteur moderne de l’économie ». Ce qui fait une moyenne de 300 000 emplois par an. Des chiffres, communiqués par le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, et qui représentent plus de six fois en plus, les prévisions du Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) qui a fixé un cap de 50 000 emplois décents par an. Une hausse qui a été favorisée par un certain nombre de facteurs.

Au rang de ceux-ci, l’on signale, la vulgarisation de la loi N°2013/004 du 18 avril 2013 portant incitations à l’investissement privé en République du Cameroun ; l’adoption des quotas de main-d’oeuvre nationale par catégorie imposables aux investisseurs étrangers à travers la Circulaire du 13 juin 2012 relative aux clauses générales applicables aux investisseurs étrangers, mais aussi les dispositions de l’article 105 nouveau de la loi de Finances 2015 qui stipulent que les entreprises relevant du régime réel qui recrutent dans le cadre d’un contrat à durée indéterminée pour un premier emploi, des jeunes diplômés camerounais âgés de moins de 35 ans, sont exemptées des charges fiscales et patronales sur les salaires versés à ces jeunes. Sur ces créations d’emplois, le pic a certainement été atteint en 2017.

En effet, dans son traditionnel message à ses jeunes compatriotes, la veille de la fête qui leur est consacrée, le président Paul Biya soulignait que « 473 303 emplois jeunes ont été créés au 31 décembre 2017», contre des prévisions de l’ordre de 400 000.

On peut donc le constater, le président de la République aura fait de l’emploi des jeunes, au cours de ce mandat, l’une de ses priorités avec résultat à l’appui. On se rappelle à cet effet que dans son discours d’investiture le 3 novembre 2011, Paul Biya affirmait déjà : « … Le chômage, véritable fléau social, est le mal le plus difficile à combattre. L’Etat créé des emplois selon ses possibilités…

Mais, nous le savons, là n’est pas la vraie solution. C’est seulement la relance et l’accélération de la croissance qui permettront de régler progressivement le problème du chômage… Une autre dimension importante de la question concerne la professionnalisation de notre système éducatif. Cette mutation est en cours et l’on peut penser qu’elle donnera les résultats escomptés ».

Pour le président de la République en effet, la résorption du chômage devait aller de pair avec des changements dans le système de ...

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