A deux jours du scrutin, le train de la présidentielle 2018 est plutôt bien engagé, grâce à une participation remarquable de l’ensemble des acteurs, avant et après la convocation du corps électoral.
On peut le dire : jusqu’ici, tout s’est plutôt bien passé dans l’ensemble. Depuis la convocation du corps électoral le 9 juillet dernier, le processus électoral devant conduire à l’élection du président de la République pour les sept prochaines années s’est rapidement emballé dans une effervescence qui a tenu la scène politique nationale en haleine au cours des dernières semaines. Et alors que les candidats essaient au maximum de profiter des dernières heures de la campagne électorale, toute cette agitation est en train, lentement mais inexorablement, de laisser la place aux acteurs principaux, les électeurs. Dimanche, ils seront les rois de la partie, les ultimes décideurs. A eux de faire leur part dans un contexte où leurs voix compteront presque double, en raison des enjeux.
Premier test réussi pour le Conseil constitutionnel
S’il avait déjà eu les sénatoriales du 25 mars en « hors-d’œuvre », la présidentielle du 7 octobre est pour le Conseil constitutionnel, entré en scène le 7 février, le premier grand test. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’institution a plutôt bien pris la mesure de son rôle et de sa responsabilité dans le processus électoral. Le traitement magistral du contentieux des sénatoriales et du contentieux préélectoral de la présidentielle a arraché des déclarations d’encouragement et d’admiration même à certains requérants n’ayant pas trouvé satisfaction, dont ceux du Social Democratic Front. Les profils des membres de l’institution, personnalités rompues à la tâche, aura sans doute permis à l’équipe à Clément Atangana de se mettre à l’ouvrage sans trembler. Ce qui conforte évidemment les choix du président de la République sur ces hommes et femmes.
Elecam : no stress
Les années passent et l’organe indépendant en charge de l’organisation des opérations électorales continue d’asseoir sa maîtrise. Pour la présidentielle du 7 octobre, l’organisation matérielle est au point. L’assurance a été réitérée cette semaine par le président du Conseil électoral, Enow Abrams Egbe, au cours d’une session de plein droit. La rencontre a permis de faire un état des lieux général, à quelques jours de la tenue du scrutin. Inscriptions sur les listes électorales bouclées dès la convocation du corps électoral, fichier électoral toiletté et arrêté à 6 598 553 inscrits. Pour ce qui est du matériel électoral, la question a été réglée bien longtemps avant le début de la campagne électorale. Sachant s’appuyer sur des partenaires performants comme la Société de Presse et d’Editions du Cameroun ou l’Imprimerie nationale, Elections Cameroon a pu produire avec diligence l’ensemble du matériel et l’acheminer vers les 24988 bureaux de vote à travers le territoire national. Reste à conclure de manière tout aussi remarquable dimanche lors des opérations électorales et post-électorales.
Candidats : la force de la campagne
Il y a bien longtemps que campagne électorale n’avait pas été aussi courue au Cameroun. Le mérite peut-être à la dernière révision du Code électoral de 2012, qui a vu le montant du cautionnement passer de 5 à 30 millions de F. Cette disposition a considérablement réduit le nombre de candidats (9 en 2018 contre 22 en 2011 par exemple), éliminant de fait les candidatures jugées fantaisistes. Résultats : une offre nettement plus consistante en matière de programmes. Et un regain visible d’intérêt de la part des populations, si l’on se fie à la popularité grandissante des meetings. Et jusqu’à cette veille d’élection, les candidats s’en sont globalement tenus à la présentation argumentée de leurs projets de société respectifs. Le tout dans une ambiance de liberté qui conforte la vitalité de la démocratie camerounaise. La percée des réseaux sociaux et leur appropriation par une bonne partie de la population ont aussi permis à Paul Biya, Garga Haman Adji, Adamou Ndam Njoya, Akere Muna, Cabral Libii, Serge Espoir Matomba, Maurice Kamto, Frankline Ndifor et Joshua Osih de se rendre encore plus visibles et toucher plus rapidement un plus grand nombre d’électeurs potentiels. Mais des écarts de langage entendus çà et là renforcent la grande attente en faveur du sens des responsabilités des uns et des autres. Une élection n’est jamais gagnée d’avance. D’où vient-il que certains pensent et disent déjà qu’ils ne peuvent pas perdre ?
L’administration : un appui appréciable
M&eci...
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