Résultats de la présidentielle: la réalité des chiffres

la victoire logique de Paul Biya, le vote contrasté entre les villes et les zones rurales, l’émergence des nouvelles figures politiques et les chiffres relativement faibles d’inscription et de participation au vote, constituent les éléments d’analyse de c

Al’issue de l’audience solennelle de proclamation des résultats officiels de l’élection présidentielle du 07 octobre dernier, le candidat du Rdpc a été déclaré vainqueur avec 2 521 934 voix, soit 71,28% en valeur relative. A l’observation, Paul Biya remporte largement cette élection où son suivant immédiat, Maurice Kamto, le candidat du Mrc arrive avec 503 384 voix, soit 14,23%.

En passant en revue les ingrédients de la victoire du candidat de la « Force de l’expérience », l’on peut subodorer qu’elle est la résultante d’une préparation minutieuse assise sur une organisation bien huilée. Le Rdpc est en effet un appareil politique ayant une implantation territoriale qui épouse les contours des unités administratives.

Avec 360 sections sur le territoire national et 17 à l’étranger, le parti au pouvoir se présente comme une mécanique bien en place. Au regard de cette distribution, l’on constate que des cellules jusqu’aux sections en passant par les comités de base et les sous sections, ce sont des centaines de milliers de responsables et plus d’un million de militants. Un véritable vivier électoral en somme. En dehors des régions du Littoral et de l’Ouest, Paul Biya réalise un raz-de-marée dans l’ensemble des 8 autres régions.

A l’angle opposé, au-delà de la défaite des candidats de l’opposition, le scrutin présidentiel a laissé se dessiner les contours d’une nouvelle carte géopolitique. En attendant que cela se confirme lors des prochaines échéances municipales et législatives, le décor de positionnement d’un nouveau leadership de l’opposition est planté.

Sorti deuxième avec 14,23%, Maurice Kamto est en passe d’arborer les attributs du chef de file de l’opposition. Les scores étriqués entre le Rdpc et le MRC dans les départements du Mfoundi, de la Mifi et du Wouri peuvent aussi être analysés comme l’expression d’une population électorale de plus en plus exigeante.

D’autre part, la percée du candidat du MRC notamment dans les régions de l’Ouest et du Littoral peut être considérée comme une conséquence du phénomène de l’érosion politique qui affecte le Sdf. L’inconfort de la situation du parti de Ni John Fru Ndi est d’autant plus sérieux...

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