Amazones: Audiovisuel, quand les femmes tiennent la caméra

Dans les différentes chaînes de télévision publique et privée, les femmes opératrices de prise de vues sont encore minoritaires, mais elles se font remarquer pour leur passion du métier, et leur abnégation au travail. Dans ce milieu encore largement dominé par les hommes, elles creusent patiemment leur sillon, la caméra aux poings, malgré certains préjugés. Rien ne leur est donné.

Mais résolument, elles avancent, avec la ferme volonté de réussir, et montrer qu’elles ont les moyens physiques et intellectuels pour « être à la hauteur ». Georgette Akono Mbida parle de son parcours avec émotion. Passionnée par un métier qu’elle découvre à tout hasard alors qu’elle regarde à la télévision, le passage d’un crawl qui annonce la formation à la prise de vues, elle s’y engage tout de même.

La volonté elle l’a, le soutien familial aussi grâce à des parents prévenants. Elle se met donc résolument au travail pour ne pas décevoir les attentes des uns et des autres. La formation, elle le reconnaît, n’a pas été un long fleuve tranquille. Il a fallu s’accrocher, aller jusqu’au bout, faire ses preuves.

Des travaux qu’elle réalise, on voit déjà bien qu’elle laisse les images parler à sa place. Résultat, une place méritée de vice major de sa promotion à la sortie de l’école en 2011. Et quand vient le temps de mettre en image les leçons apprises, elle le démontre chaque jour à la CRTV où elle exerce depuis 2014.

Le parcours de Michelle Koumam, condisciple de Georgette Akono Mbida, naît d’une « révélation », lors de la visite du pape Benoît XVI au Cameroun. Elle qui jamais de sa vie, n’a vu une femme tenir une caméra, en aperçoit une ce jour-là et c’est le déclic. Elle passe le concours en 2009.

La formation, elle le reconnait, était très difficile. Elle découvre tout avec les sept autres femmes de la cuvée...