Energie : encore du chemin

Le septennat des Grandes réalisations qui s’est achevé il y a quelques jours, a incontestablement permis d’accroître l’offre énergétique du Cameroun. Une hausse d’environ 550 Mégawatts (MW). En effet, la puissance installée est passée de 900 MW en 2011 à 1442 MW en 2018. « Nous avons entrepris des efforts importants dans ce secteur depuis un certain temps déjà. Les barrages et les centrales hydroélectriques que nous avons construits devraient nous permettre, à plus ou moins brève échéance, de répondre pleinement aux exigences de notre économie et aux préoccupations de nos populations en la matière », a souligné le président Paul Biya dans son discours d’investiture le 6 novembre dernier.

Sur le terrain en effet, plusieurs ouvrages énergétiques ont été réalisés. Les principaux étant la centrale thermique à gaz de Kribi (216 MW), le barrage hydroélectrique de LomPangar avec son réservoir de 6 milliards de m3 d’eau qui permet de réguler le niveau d’eau sur la Sanaga et de mieux gérer les périodes d’étiage au niveau de Songloulou. Il y a également les aménagements hydroélectriques de Memve’ele (211 MW) et de Mekin (15 MW). Bien que Memve’ele ne soit pas encore en production, son apport, une fois la ligne de transport en construction achevée, est indéniable.

On ne saurait oublier le Programme thermique d’urgence constitué des centrales thermiques d’Ahala (60 MW), de Mbalmayo (10 MW), d’Ebolowa (10 MW), et de Bamenda (20MW). En son temps de projet a permis une gestion acceptable des délestages dans les zones concernées. Des progrès à saluer, mais qui restent cependant insuffisants tant en quantité qu’en qualité, dans la mesure où les ménages et les industries souffrent encore de coupures à répétition, des baisses ou fluctuations de tensions. En effet, à ce jour, le gap quantitatif se situe entre 800 et 1000 MW, alors que les entreprises, estimeraient à 5% de leur production, les pertes liées à la qualité du courant électrique.

Suffisant donc pour que le président de la République, Paul Biya, s’engage à faire plus. « L’industrie, comme l’agriculture, exigent un apport d’énergie stable et suffisant […] Nous continuerons d’exploiter tous les sites et cours d’eau disponibles afin de faire du Cameroun un grand producteur d’électricité dans notre continent», a-t-il déclaré à l’Assemblée nationale. Ainsi, les projets maturés ces dernières années devraient être mis en œuvre au cours de l’actuel septennat, pour saisir assurément les grandes opportunités, notamment pour le développement du tissu industriel et de l’agriculture du pays. La construction de l’usine de pied (30 MW) à Lom Pangar permettra, après sa mise en service, d’améliorer spécifiquement l’offre énergétique dans la région de l’Est.

La ligne de transport en 90 Kilovolts (KV) et les lignes moyenne et basse tensions à construire entre Lom-Pangar, Bertoua, Abong-Mbang et Batouri vont augmenter le taux d’accès et de desserte à l’électricité des populations de cette région, soit plus de 150 lo cal...

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