Désarmement et réinsertion des ex-terroristes: l'option de Paul Biya

Le Comité national de désarmement, de démobilisation et de réinsertion vise à permettre aux excombattants de retrouver le droit chemin dans une approche inclusive.

Le maintien de la paix sur l’ensemble du territoire national fait partie des dix engagements contenus dans la profession de foi de Paul Biya lors de la campagne électorale pour le scrutin présidentiel du 07 octobre 2018. Cette ferme volonté à « consolider la paix dans les cœurs et dans les esprits » a été réitérée le 06 novembre 2018 dans le discours inaugural de son septennat en cours. C’est dans ce cadre qu’il faut inscrire la création le 30 novembre 2018 du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration (Cnddr). Cette initiative présidentielle ouvre non seulement la voie au processus de résolution des crises qui affectent certaines régions du pays mais aussi et surtout s’inscrit dans la phase de reconstruction postconflit. Le processus qui était déjà en phase d’expérimentation dans la région de l’Extrême-Nord depuis quelques mois, en ce qui concerne les ex-combattants de Boko Haram, va s’opérationnaliser désormais de manière formelle à travers trois phases.

Lorsque les organes chargés de l’animation de cette instance placée auprès du Premier ministre seront mis en place, il s’agira dans un premier temps, d’accueillir et de désarmer les ex-combattants de Boko Harama et des groupes armés des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest « désireux de répondre favorablement à l’offre de paix du chef de l’Etat en déposant les armes ». Dans le cadre de cette phase de désarmement, le Comité va également se charger de la collecte, de l’inventaire et du stockage des armes et des munitions remises de manière volontaire par les ex-combattants. Il s’agira enfin de procéder à la destruction desdites armes et munitions par les structures compétentes. A l’analyse, l’esprit du texte présidentiel encourage l’autodémobilisation de manière à rendre irréversible ce processus de pacification voulu par le chef de l’Etat. De manière sous-jacente, d’autres méthodes seront appliquées pour faire face aux irréductibles, telles que des opérations militaires, des pressions juridiques et diplomatiques. Une fois désarmés, les repentis doivent être regroupés dans des sites de cantonnement en vue de recevoir une assistance multidimensionnelle dans le cadre de leur préparation à un retour à la vie civile. Dans la rég...

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