« Ça été une très grande surprise pour moi »

Nkotti François, promoteur du festival Fomaric.

Comment avez-vous accueilli cette décision du chef de l’Etat qui porte une reconnaissance d’utilité publique à votre association ?

C’est à travers Cameroon Tribune que j’ai appris cet évènement, car c’en est un. Ça a été une très grande surprise pour moi. Le festival FOMARIC est créé depuis 1993. J’ai toujours essayé de me battre depuis lors pour qu’il se tienne à Douala. A un stade, la Communauté urbaine l’a reconnu comme évènement de la ville. Alors, lorsque le chef de l’Etat décide qu’il est un évènement d’utilité publique, c’est une grande bénédiction pour moi, pour tous ces jeunes qui travaillent tous les jours pour faire de FOMARIC l’évènement phare de la ville de Douala. Il est vrai que nous l’avons fait pendant plusieurs années sans soutien, mais je dis merci à l’Eternel qui a inspiré le chef de l’Etat. Merci au président Paul Biya.

Quel sens donnez-vous à cet acte du président de la République ?

Je me sens plus interpellé aujourd’hui à travers cet acte du chef de l’Etat à l’endroit de cet évènement qui bénéficie de l’appui de milliers de jeunes, qui nourrit des milliers de familles chaque année. Cette interpellation est également pour ceux de mes collaborateurs qui travaillent d’arrache-pied tous les jours avec moi. Tous ceux qui sont passés avant et toute l’équipe qui est là aujourd’hui pour que FOMARIC survive, avec tous les partenaires. Je me sens très interpellé et je pense qu’avec cet acte, le public qui a adopté cet évènement, les entreprises, les autorités administratives qui l’ont accueilli favorablement et qui le soutiennent dans la ville de Douala chaque année, le sont aussi. Je leur dédie ce décret du chef de l’Etat. Cette interpellation est également la leur aussi. Je pense que c’est une autre dimension que l’évènement doit prendre dès maintenant. Il ne doit plus être seulement l’évènement de la ville de Douala, mais de tout le Cameroun.

Près de 26 ans dans l’organisation du festival FOMARIC. Quels sont  les ressorts qui vous ont maintenu ?

Le sacrifice ! Le sacrifice ! Il est personnel, mais aussi celui de certains de mes collaborateurs. Parce que les gens pensent que je gagne beaucoup d’argent dans cet évènement. Mais je dis non ! C’est parce que j’ai la volonté et la foi qu’il survive jusqu’aujourd’hui. Parfois, à la fin d’une édition, nous n’avons pas grand-chose pour faire tourner le club et pouvoir préparer l’édition à venir. Mais on tient. Je voudrais exprimer ma reconnaissance aux artistes camerounais qui ont toujours soutenu le festival, même si certains peuvent croire que ça me rapporte beau...

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