Situation économique en zone Cemac: les Etats peuvent mieux faire

« Le constat qui est fait aujourd’hui est que les réponses décidées par les chefs d’Etat à l’occasion du sommet extraordinaire de Yaoundé, se caractérisent par une performance en deçà des attentes ». Cette affirmation de Daniel Ona Ondo, président de la Commission de la Cemac lors de l’ouverture des travaux de la 6è session ordinaire du comité de pilotage du programme des réformes économiques et financières de la Cemac, traduit bien une réalité : beaucoup reste à faire. Des avancées sont certes visibles, mais des efforts restent à consentir pour que les perspectives de croissance de 2019 qui sont favorables, soient effectivement réalisées. Avec une croissance économique positive devant atteindre le taux de 1,8% à la fin 2018, la gestion des finances publiques et la stabilité extérieure qui ont connu des progrès permettant une amélioration du niveau des réserves de change, il y a tout de même des raisons d’espérer.

Il faut de ce fait accélérer la mise en œuvre des réformes économiques et financières pour définitivement sortir de la zone de turbulence. Pour le président en exercice de la commission de la Cemac, il s’agit d’accélérer les réformes structurelles, renforcer les cadres budgétaires, densifier les actions pour améliorer le volume des réserves de changes, renforcer la solidité du secteur financier, entre autres. « Il ne faudrait pas qu’après ce taux de croissance positif, nous retombions dans les situations antérieures. Il faut donc lever les obstacles à une croissance durable en mettant en place et en exécutant les mesures prises au niveau des politiques économiques, au niveau de la rationalisation de la dépense publique, au niveau de la politique monétaire. Il faut qu’on trouve le moyen de régler la question du rapatriement de nos ressources parce qu’on ne peut pas faire un taux de croissance uniquement autocen...