2018: une année charnière

Largement plébiscité au terme de la présidentielle du 7 octobre 2018, avec 71,28% des suffrages exprimés, Paul Biya, porté par une formidable liesse populaire a inauguré, le 6 novembre dernier, un nouveau mandat à la tête de l’Etat. Un septennat dit des « Grandes Opportunités », dont l’objectif est l’amélioration substantielle des conditions de vie des Camerounais. C’est incontestablement le fait majeur d’une année charnière qui rentre lundi prochain dans l’histoire. Une année riche en évènements dont les moindres, au plan national, ne sont pas l’entrée magistrale en scène du Conseil constitutionnel, la visite d’Etat du président de la République en Chine, la création du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants du Boko-Haram et des groupes armés du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Comme l’avait annoncé le président Paul Biya dans son message à la Nation le 31 décembre 2017, 2018 a effectivement été une année électorale, avec l’organisation des sénatoriales et de la présidentielle. Deux élections dont la sanction des candidatures, le contentieux électoral et la proclamation des résultats relèvent du Conseil constitutionnel. Après un galop d’essai réussi en avril dans le cadre des sénatoriales, l’institution que préside Clément Atangana a eu à gérer un dossier plus complexe en octobre, la présidentielle. On sait à quel point la course à la magistrature suprême suscite engouement, intérêt, voire passions, tant à l’intérieur du triangle national qu’à l’extérieur. L’enjeu était donc de taille pour l’image et la crédibilité du Conseil constitutionnel qui constitue l’une des poutres maîtresses de l’architecture démocratique du Cameroun.

A l’arrivée, il a été loisible pour tous les observateurs avertis et objectifs de constater que la prestation des sages du Conseil constitutionnel au terme du contentieux électoral relatif à la présidentielle, aura été non seulement à la hauteur de la stature de l’auguste institution, mais aussi également des attentes du peuple camerounais. Il s’est imposé clairement à l’analyse que l’organe en charge de garantir la régularité et de proclamer les résultats de l’élection présidentielle a dit le droit conformément aux lois et règlements de la République, surtout en parfaite conformité avec le Code électoral en vigueur au Cameroun.

Quant au désir maintes fois exprimé par les Camerounais d’être mieux associés à la gestion des affaires locales, il a été fortement pris en compte l’année dernière. En témoignent notamment la création le 2 mars 2018 par le chef de l’Etat d’un département ministériel entièrement dédié à la décentralisation et au développement local. Et l’engagement pris par le président Paul Biya dans son discours de prestation de serment du 6 novembre 2018 d’accélérer le processus de décentralisation. Il est évident que la lutte pour l’émergence du Cameroun passera par une merveilleuse implication de la base dans les actions de développement concernant des domaines aussi variés que la santé, l’éducation, la promotion culturelle, la protection du patrimoine.

Au plan diplomatique, 2018 aura été marquée par la visite d’Etat effectuée du 22 au 24 mars par le pr&...

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