Mission humanitaire Mercy Ships: de l’espoir à revendre

Le navire hôpital devrait lever l’ancre ce vendredi, 1er juin 2018, après avoir changé la vie de plusieurs milliers de Camerounais.

L’ambiance depuis la semaine dernière, au quai où est amarré l’Africa Mercy au port de Douala, tranche avec celle d’août 2017, à son arrivée, et des mois qui ont suivi. A terre, aucune tente pour recevoir des malades : toutes ont été démontées. D’ailleurs, pas de malade visible à l’horizon.

« Nous avons libéré les derniers patients il y a une dizaine de jours », assure Renée Joubarne en charge de la communication et des relations publiques de l’institution. Les médecins camerounais enregistrés pour les sessions de formation, dans le cadre du transfert des technologies, ne sont plus là non plus.

Tout comme les 260 petites mains mobilisées pour cette cause humanitaire. L’heure est au déménagement. Et plus que jamais, des mesures draconiennes ont été prises pour la sécurité et l’accès au site. « Les responsables du bateau craignent une infiltration de passagers clandestins », dévoile une source introduite, sous anonymat.

C’est donc un calme quasi plat qui règne sur les lieux, régulièrement troublé par les mouvements d’une grue transférant nombre d’équipements sur le pont du bateau. Déjà plusieurs dizaines de véhicules tout-terrain, des cars, des pneus, containers y ont déjà pris place. Environ une dizaine de voitures à terre attendent d’être chargées.

A quelques pas, un chariot élévateur rassemble des palettes ayant servi à meubler le sol. Dans un coin, un bac plein d’ordures attend également d’être dégagé. Il témoigne du grand ménage qui a lieu ici pour cause de départ. Sur le bateau, l’on ne se tourne pas les pouces non plus. Entre rangement, point sur l’utilisation des consommables et sollicitations de la presse, il y a de quoi faire.

400 bénévoles de 40 nationalités différentes sont à l’œuvre sur l’imposant navire blanc et bleu de 152 mètres de long. Il s’agit de médecins, chirurgiens, infirmières, kinésithérapeutes, orthopédistes, ophtalmologistes, dentistes, gynécologues… Chacun d’eux garde un souvenir particulier de cette mission humanitaire au Cameroun.

Certains cas plus présents dans les esprits que d’autres. Notamment ceux de Michèle Nyobe, 14 ans, outrageusement arquée depuis l’enfance...

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