Paul Biya : homme de paix

Sauf mauvaise foi, appréciation erronée ou volontairement malveillante, il ne saurait échapper à personne - surtout pas à l’observateur averti - que Paul Biya est un homme de paix, attaché au dialogue, qu’il a toujours considéré comme moyen de résolution des conflits. Une approche qu’il privilégie tant à l’intérieur du triangle national caractérisé par une diversité ethnique et linguistique d’une rare complexité, qu’en dehors des frontières de notre pays. Le cas le plus patent dans ce dernier registre étant sans conteste le règlement du différend frontalier de Bakassi ayant opposé naguère le Cameroun à son voisin nigérian. En effet, bien que totalement convaincu de la justesse de sa cause s’agissant de la camerounité de cette péninsule, le chef de l’Etat avait préféré s’en remettre à l’arbitrage des instances internationales compétentes pour faire prévaloir le droit.

Ce qui avait l’avantage de faire l’économie d’un conflit armé coûteux et insensé qui aurait pu mettre à mal les relations séculaires de fraternité confiante, tissées par l’histoire et la géographie, entre Abuja et Yaoundé. L’on sait l’immense approbation que suscita la démarche du président Paul Biya à travers le monde… Ainsi, « mendiant » reconnu de la paix, le promoteur du Renouveau national a toujours su se garder de faire dans l’exhibitionnisme et l’ostentation en toutes circonstances. Cette discrétion peut-elle avoir occulté son excep tionnel penchant pour le dialogue ? Si cela venait à être le cas, les faits sont suffisamment éloquents pour plaider en sa faveur.

Sont notamment à inscrire dans ce sillage, l’envoi à plusieurs reprises dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest de délégations de haut niveau pour échanger avec les populations et les différentes catégories socio-professionnelles, la création de la Commission pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme qui multiplie les consultations avec les Camerounais de tous bords et les experts des pays amis, l’élargissement et l’arrêt des poursuites à l’encontre de plusieurs dizaines de concitoyens poursuivis pour des exactions diverses ces deux dernières années dans les régions sus-évoquées. C’est également cette volonté obstinée de n’exclure aucun fils de ce pays du vaste chantier de construction nationale qui explique la création en novembre dernier du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration en faveur de ceux qui, repentis, opteraient de retrouver le droit chemin.

Après avoir pris les armes contre la République, soit dans le cadre de la nébuleuse Boko Haram, soit dans les rangs des sécessionnistes adeptes de la terreur et de la violence gratuite. Le souci constant du chef de l’Etat étant d’œuvrer sans relâche à préserver et consolider la cohésion et la concorde nationales.

Ce que les autorités camerounaises réfutent, c’est une certaine idée du dialogue. Celle qui veut qu’on mette tout le monde au même pied d’égalité : représentants des institutions républicaines et sécessionnistes qui déclarent publiquement appartenir à un pays autre que le Cameroun, brûlent, vo...

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