Expression des libertés: le recadrage qui vient de la Cour suprême

Présidant la rentrée de la haute juridiction hier, son premier président, Daniel Mekobe Sone a mis en garde ceux qui ont de plus en plus tendance à se mettre en marge de la loi.

Difficile de ne pas constater que l’actualité au Cameroun ces derniers mois, et particulièrement depuis la fin de la dernière élection présidentielle a été quelque peu agitée. Ceci en raison de ce que l’on peut considérer, en écoutant le Premier président de la Cour suprême hier, comme une mauvaise interprétation des lois de notre pays.

Dans son discours à l’occasion de la rentrée solennelle de la haute juridiction, cérémonie valant éga lement ouverture de l’année judiciaire au Cameroun hier dans la salle d’audience d’apparat de la Cour suprême, Daniel Mekobe Sone a fait un constat simple : « Aujourd’hui plus qu’hier, l’expression des libertés s’éloigne considérablement des garde-fous fixés par les lois en vigueur », déplorant des comportements « manifestement illégaux ou de libertinage qui prétendent tirer leur source des libertés ».

Dans une communication intitulée « la démesure dans l’expression des libertés au Cameroun », le haut magistrat a rappelé que le législateur a minutieusement fixé le cadre légal de l’exercice de chaque liberté. Or, « on constate pour le regretter, l’inflation de nombreuses dérives de nature à remettre en cause la substance de notre Etat de droit », a-t-il regretté. Aucun secteur n’a été épargné par le constat dressé à cet effet, qu’il s’agisse des libertés politiques, sociales et même économiques. Daniel Mekobe Sone a insisté sur l’exercice des libertés politiques, rappelant notamment le cadre dans lequel se tiennent les manifestations, réunions et autres rassemblement dans ce domaine.

Pourtant, « minutieusement réglementées au Cameroun, les libertés politiques connaissent ces dernières années de nombreuses dérives. C’est le règne de la démesure », s’est-il insurgé. Aux acteurs politiques ayant pris part à la dernière élection présidentielle, le premier président de la Cour suprême a rappelé le cadre légal de l’organisation de ce scrutin. « La compétition électorale est arrivée à son terme. Le Conseil constitutionnel a proclamé les résultats et sa décision ne peut faire l’objet d’aucun recours. » Dès lors, toutes les contestations qui sont formulées « devant une tribune autre que celle prévue par la loi électorale constituent une dérive de l’expression des libertés politiques.

C’est du libertinage ». « La tribune des réseaux sociaux et de la démocratie virtuelle ne ...

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